Quatre exemples de mise en œuvre de la PIC en maraîchage
Maraîcher dans la ceinture verte d’Angers, Pascal Beaujean dirige avec son frère une exploitation spécialisée dans la production de salades. Une entreprise familiale, engagée dès 2009 dans le plan Ecophyto.
Les frères Beaujean présentent quatre exemples de mise en œuvre de la protection intégrée sur leur exploitation : la bineuse mécanique remplace les produits phytopharmaceutiques dans la lutte contre les adventices tandis que la technique de solarisation élimine les champignons avant la mise en culture. Il s’agit en effet de recouvrir le sol d’une bâche en plastique afin de faire monter la température et d’assainir le terreau qui accueillera les jeunes pousses.
« Ces méthodes sont propres et peu onéreuses, assure le maraîcher. La solarisation nécessite un peu d’ensoleillement, et même à Angers, nous obtenons des résultats très satisfaisants. »
L’agriculteur prend soin de choisir des variétés de salades résistantes au mildiou, et place également sur l’exploitation des pièges à insectes, pour ne traiter qu’en cas de réelle nécessité. « S’il y a peu d’insectes dans les pièges d’une parcelle, je peux me dispenser de la traiter. C’est tout l’intérêt de cette technique », détaille-t-il. Des techniques astucieuses qui supposent un seuil de tolérance.
En effet, dès lors qu’un agriculteur réduit son utilisation de produits phytosanitaires, il doit accepter que ses parcelles ne soient pas entièrement propres. Un compromis dans lequel Pascal Beaujean dit se retrouver : « La réduction de produits phytopharmaceutiques est une démarche qui commence à entrer dans les habitudes des consommateurs, plus tolérants.
Aujourd’hui, ils savent qu’un puceron dans une salade, c’est un gage de qualité ! »