Engagé depuis 2011, le groupe reste orienté vers les cultures légumières de plein champ à destination du marché de frais. Remanié en 2016 puis en 2022, c'est un groupe équilibré et représentatif des maraichers du département qui mixe les circuits de commercialisation (gros et vente directe), les modes de production (conventionnel, label AB, label HVE) et les expériences (jeunes exploitants et maraîchers expérimentés).

L'objectif des exploitations du groupe, principalement situées autour de Toulouse, reste toujours de parvenir à une production dont les critères qualitatifs correspondent aux circuits de commercialisation concernés, de garantir le revenu du maraîcher et de maintenir les marges. Ceci via des systèmes de production qui s'inscrivent dans leur environnement au sens large et qui restent socialement acceptables (en termes de pénibilité et de temps de travail).

Cultures principales : Légumes divers de plein champ dont salades, à destination du marché de frais.

Spécificités du groupe : Maraîchage de ceinture verte.

Lycée partenaire : Lycée d'Enseignement Général et Technologique agricole (LEGTA) d'Ondes.

Partenariats locaux : ADDH (Association Départementale de Développement de l'Horticulture).

Accompagner une communauté de maraîchers vers des systèmes de culture durables, via un ensemble de règles de décision territorialisées "très économes" en produits phytosanitaires.

En s'appuyant sur les différents collectifs du réseau DEPHY, groupe 30.000 ..., les liens avec l'expérimentation et les projets d'envergure nationale (dont https://www.picleg.fr/Projets/Les-projets-en-cours/DECIleg), le groupe propose de valider des Règles de Décision (RdD) pour lesquelles l'usage des produits phytosanitaires (hors biocontrôles) se positionne en dernier recours par rapport aux objectifs.

->Consulter  le document "Groupe Dephy Légumes 31"

Ces règles reposent donc sur :

La reconception des systèmes de culture :

• réflexions sur les ROTATIONS ;
• l'introduction de COUVERTS VEGETAUX ;
• le choix des parcelles et de l'environnement ...

Les méthodes prophylactiques visant à limiter le développement des bioagresseurs :

- raisonnement des PRATIQUES AGRONOMIQUES (travail du sol, apports de matière organique, pilotage de la fertilisation azotée ...) ;

- PILOTAGE DE L'IRRIGATION, notamment au travers de sondes connectées (tensiométriques ou capacitives) ;

- CHOIX DES VARIETES, porte-greffes ... (suivant les problématiques rencontrées, des plateformes variétales sont mises en place pour essayer d'identifier des variétés qui permettraient de limiter tel ou tel bioagresseur).

Les méthodes alternatives déjà en place dans le groupe ou à développer :

- les barrières physiques telles que les FILETS ANTI-INSECTES ...

"La problématique des mouches est prégnante sur navet, radis, oignon botte frais et céleri branche. Le recours à la lutte chimique n'étant pas satisfaisant pour diverses raisons, le recours aux filets anti-insectes a été travaillé dans le groupe. Les travaux ont porté sur le choix des filets, leur gestion au champ ainsi que le stockage, leur impact sur la culture ainsi que sur les coûts de production et la marge."

-> Consulter le document "Cultiver sous filet pour protéger les cultures légumières des mouches"

... ou les différents types de PAILLAGE.

- le désherbage mécanique ;

- le recours aux PRODUITS DE BIOCONTROLE (différents tests sont menés, toujours de façon progressive, chez un ou plusieurs maraîchers avec confrontation des résultats avec ceux obtenus  dans les autres réseaux Dephy Ferme ou Expé).

En fonction de la veille bibliographique, des propositions des maraîchers, des retours au sein des réseaux, d'autres méthodes alternatives peuvent être ponctuellement testées comme les plantes pièges, la solarisation en plein champ ...

Résultats du groupe 

1. EVOLUTION DE L'IFT chimique

Sur la première phase (2011 - 2016), l'IFT chimique a baissé en moyenne de 21%

Suivant les cultures, entre 2016 et 2019-2020, on observe une baisse de l'usage des produits phytosanitaires de l'ordre de l'objectif qui était de -25% :

- chicorées (scaroles et frisées) : > 50% ;

- laitues : - 25 à - 30 % ;

- céleri branche : - 25% ;

- choux : - 10 à - 20 %

Les cultures travaillées au sein du groupe étant les espèces cultivées en plein champ, il va de soi que l'impact des conditions climatiques est prépondérant dans les variations de l'IFT suivant les années.

Pour une même espèce légumière, des disparités existent entre les exploitations suivant leur circuit de commercialisation : la tolérance vis à vis des bioagresseurs est plus importante en vente directe qu'en GMS (Grandes et Moyennes Surfaces).

2. Recours aux FILETS ANTI-INSECTES

Aujourd'hui, le recours aux filets anti-insectes s'est généralisé chez les producteurs de navets et radis (contre mouche du chou et altise) mais reste une contrainte forte. Economiquement, la méthode est acceptable dans notre circuit de commercialisation avec un prix de vente minimum, elle l'est moins lorsqu'on se place sur l'aspect pénibilité (physique mais aussi psychologique).

-> Consulter le document "Cultiver des navets sous filet"

Sur oignon frais (contre mouche de l'oignon voire des semis), les filets sont utilisés sur des petites surfaces uniquement.

Sur céleri branche (contre mouche du céleri), la balance bénéfice / risque (septoriose notamment) penchant plus souvent vers le risque, les filets sont peu utilisés.

-> Consulter le document "Cultiver du céleri-branche sous filet anti-insectes"

Enfin, chez les producteurs en AB (Agriculture Biologique), ils sont largement utilisés sur choux pour lutter contre l'altise.

3. MAITRISE DES ADVENTICES

Le recours au désherbage mécanique est pratiqué par tous les maraîchers. Les travaux (toujours en cours) portent surtout sur la substitution totale à la lutte chimique : faisabilité, prise de risque, impact sur l'organisation et les coûts de production.

Le paillage a aussi été travaillé par plusieurs producteurs avec des résultats intéressants mais aussi des limites à intégrer.

-> Consulter le document "Cultiver des scaroles & frisées sur paillage"