Fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHI) : les travaux de l'Anses
Actualité du 08/11/2019 : Point sur les SDHI
Suite à la publication le 7 novembre d’un article dans la revue scientifique PLOS One évoquant la toxicité de fongicides SDHI sur des cellules cultivées in vitro, l’Anses rappelle qu’elle poursuit ses travaux concernant de potentiels effets de ces substances sur la santé en conditions réelles d’exposition, en coopération avec d’autres institutions scientifiques de recherche et d’expertise.
Le traitement de ce signal concernant les fongicides SDHI se poursuit depuis janvier 2019 dans trois directions :
- la définition et le financement de travaux de recherche spécifiques,
- la détection d’éventuels effets sanitaires pouvant être observés sur le terrain via les dispositifs de surveillance existants,
- et enfin les échanges avec les organismes de recherche et les agences sanitaires chargées de l’évaluation de ces substances, notamment l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Un groupe de scientifiques a alerté sur les risques potentiels pour la santé de l’usage en agriculture des fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHI).
Dans ce contexte, l’Anses a saisi un groupe d’experts indépendants afin d’examiner les hypothèses évoquées par ces scientifiques. Les experts ont pris en compte l’ensemble des données scientifiques disponibles afin de déterminer, notamment, si ces éléments constituaient une alerte sanitaire.
A l’issue des travaux, l’Anses conclut que les informations et hypothèses évoquées n’apportent pas d’éléments en faveur d’une alerte sanitaire pour la santé humaine et l’environnement en lien avec l’usage agricole de ces fongicides qui pourrait justifier la modification ou le retrait des autorisations de mise sur le marché. Pour autant, l’Anses considère que le dossier n’est pas clos et poursuit les investigations.