A l’origine, le groupe était constitué d’exploitations à dominante monoculture maïs sur les différentes zones à activité céréalière des Hautes Pyrénées, soit d’ouest en est : le Plateau de Ger, la Vallée de l’Adour et la zone des Coteaux.                        

Le réengagement pour la période 2015-2020 voit donc un recentrage géographique du groupe sur la zone Vallée de l’Adour / Plateau de Ger aux problématiques plus homogènes et sur un secteur plus regroupé géographiquement.            

Les exploitations sont toutes situées en zone ZEP (Zone à Enjeu Phyto) avec 12 exploitations dans la zone du Plan d’Action Territorial Adour (dont certains en zone MAET), et le reste sur le plateau de Ger.            

  La culture du maïs reste prédominante dans l'assolement du groupe, cependant les assolements se diversifient modifiant les pistes de travail du groupe.

Le réengagement de 2021 voit le groupe se resserrer autour de 13 fermes, toutes déjà engagées en 2015.

Cultures principales : Dominante maïs grain, cultures secondaires (Soja, Tournesol, Céréales, Prairies)

Lycées partenaires : LEGTA Jean MONNET de Vic en Bigorre

En route vers l’agro écologie : élaboration de systèmes de culture économes, performants et avec des impacts limités sur le milieu et la santé humaine.

Thématiques principales du groupe

Les projets du groupe s’articulent autour de 3 axes :

- Baisse de 50% du recours aux produits phytosanitaires par rapport à la référence régionale

1. La suppression des produits à base de S-metolachlore et de glyphosate,
2. La rotation des cultures en intégrant des cultures d’hiver
3. Le développement du désherbage mécanique et du faux semis
4. L'intégration de la pratique des couverts hivernaux à la stratégie agronomique de l’exploitation
5. La réduction de 80% du recours aux produits phytosanitaires à base de néonicotinoïdes
6. L'utilisation des produits de bio-contrôle (contre foreurs, limaces, insectes telluriques)
7. Une gestion intégrée des infrastructures agro-écologiques.

- Le maintien voire l'amélioration de la viabilité économique des exploitations par une optimisation des marges et l’introduction de cultures économiquement intéressantes.

- La conservation d'un bon bilan carbone en évitant de remplacer systématiquement les produits phytosanitaires par des procédures mécaniques.

Autres thématiques travaillées par le groupe et pistes innovantes explorées collectivement
 

- Biodiversité fonctionnelle

- Utilisation de couverts multifonctions (piégeage des nitrates et fertilisants, gestion des bio-agresseurs, refuge pour insectes auxiliaires)

- Arrêt des produits classés à risque toxicologique et substitution par d’autres produits et techniques plus vertueux

Résultats du groupe 

En 2016, le projet du groupe était : « Maintenir un bas niveau de pression phytosanitaire dans un assolement diversifié ».

Plusieurs thématiques ont permis de fédérer le groupe en associant projet d’exploitation et dynamique DEPHY :

1. La réflexion stratégique globale qui a conduit à un développement des engagements en Agriculture Biologique passant de 3% de la SAU du groupe à 22% aujourd’hui,
2. Des travaux sur la diversification des assolements, le maïs ne représente plus que 55% de la sole du groupe en 2020 contre plus 90% en 2011 et 65% encore en 2016,
3. Des travaux sur la gestion de l’interculture ont été initiés avec plusieurs finalités : limitation des fuites de nitrates, effet engrais vert (N et P), structure du sol…

L’ensemble de ces résultats a été obtenu  malgré un accroissement de près de 80% des surfaces cultivées par le groupe.

Ces évolutions du groupe précèdent une tendance départementale sur les cinq dernières années :

1. Une baisse de 18% en 5 ans des surfaces en maïs qui représentent encore 67% des terres en cultures du département,
2. Une augmentation de 13% de la taille moyenne des exploitations en 5 ans,
3. Le développement de la filière de l’Agriculture Biologique (de 2% des surfaces en 2016 à 4.3% aujourd'hui) et structuration de la filière (de l'absence de collecteurs sur le département à quatre structures collectrices aujourd'hui).

Sur les cinq dernières années un partenariat étroit a été instauré avec le GDA du Val d’Adour en associant systématiquement le groupe (ainsi que le groupe DEPHY Coteaux 65 et le GDA de Trie-sur-Baïse) à l’ensemble des tours de plaine réalisés.

De même, le partenariat avec le Lycée d'Enseignement Général et Technologique Agricole (LEGTA) avec des interventions régulières dans les programmes d’enseignement (BTS et Bac pro) sur les problématiques phytosanitaires, environnementales ou agronomiques s’est notablement renforcé.

Les objectifs du projet général de 2016 ont été largement dépassés. En effet, alors même que le processus d’intégration de nouvelles cultures – plus consommatrices de produits phytosanitaires que le maïs – s’est intensifié et que les surfaces des exploitations a progressé considérablement, l’IFT moyen du groupe a baissé de 37%.

S’il est bien nécessaire de distinguer les dynamiques des agriculteurs convertis à l’Agriculture Biologique et les exploitations restées en agriculture conventionnelle (-30% d’IFT pour ces dernières), la dynamique et la cohésion du groupe n’est pas à remettre en question, les stratégies globales d’entreprises étant très proches.

Ces synergies dans les stratégies phytosanitaires ont permis aux agriculteurs conventionnels de bénéficier des acquis des agriculteurs se convertissant à l'Agriculture Biologique, notamment sur les questions de désherbage mécanique et aux agriculteurs en Agriculture Biologique d’adopter certaines pratiques issues de l'agriculture conventionnelle (plantes associées en colza, biocontrôles contre les insectes foreurs en maïs, gestion des couverts).

La communication interne au groupe DEPHY et aussi en interaction avec le GDA du Val d'Adour se fait via un groupe What'sApp