Favoriser le développement et la corissance des repousses pour piéger l'azote disponible avant le début du lessivage et limiter la quantité de nitrate lixivié en automne et en hiver. Des repousses, bien "développées" et assez homogènes, ont un effet comparable aux cultures intermédiaires semées à cette fin (moutarde, avoine). Exemple de mise en oeuvre : Dans le cas d'une succession "blé tendre => orge d'hiver", la moissonneuse-batteuse doit être équipée d'un répartiteur de menus-pailles pour assurer une répartition homogène des graines. Un déchaumage suivit d'un roulage après la récolte du blé et coïncidant avec le retour de précipitations permettent de faboriser la levée des repousses. A l'inverse, dans le cas d'une succession "colza => blé tendre", de meilleurs résultats sont obtenus en l'absence de déchaumage, car les pertes par égrenage avant récolte permettent une répartition suffisamment homogène des repousses. De plus, dans le cas du colza, un délai de deux mois sans destruction des repousses est nécessaire pour piéger 50 unités d'azote. Ce délai peut être difficile à respecter en particulier dans le Nord de la France (récolte plus tardive du colza et semis plus précoce du blé suivant). Il est donc préférable de ne pas retarder la croissance et le développement des repousses par un déchaumage qui risque de détruire les repousses issues de graines tombées avant la récolte (sauf si la présence d'adventices impose la réalisation d'un déchaumage). Dans les deux cas (repousses de céréales à paille ou de colza avant culture d'hiver), les repousses sont à détruire fin septembre pour permettre le semis de la culture suivante (blé ou orge) courant octobre.
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http://www.geco.ecophytopic.fr/geco/Concept/Favoriser_Les_Repousses_Apres_La_Recolte