Légende : Racine de tomate associée à un réseau mycorhizien (INRA) Dans le cadre du projet SYSTEMYC (INRA Antilles-Guyane), 3 stratégies ont été identifiées pour valoriser la mobilisation de mycorhizes dans les systèmes de culture : Densifier les réseaux mycorhiziens existants, par la mise en oeuvre de techniques favorables : réduction des intrants chimiques de synthèse et limitation du travail du sol ; Favoriser la connection entre les champignons mycorhiziens et les plantes cultivées ; Produire des propagules par multiplication (voir fiche Multiplier et inoculer des champignons mycorhiziens indigènes). On s'intéresse ici à la stratégie qui consiste à favoriser la connection entre champignons mycorhiziens et plantes cultivées, en privilégiant dans la rotation l'implantation d'espèces mycorhizotrophes, c'est-à-dire capables de porter des mycorhizes sur leurs racines. La culture de ces espèces permet de favoriser la constitution et la densification des réseaux mycorhiziens dans les parcelles, qui rend des services utiles aux plantes cultivées (amélioration de la captation de ressources nutritives du sol, bio-protection contre des agents pathogènes - nématodes, fusariose, rhizoctonia..., stimulation des défenses naturelles de la plante et augmentation de sa vigueur, etc.). Les plantes mycorhizotrophes peuvent être cultivées en culture pure, en association, en plantes de couverture ou en jachère active. Quelles cultures sont concernées? Toutes les espèces cultivées, à l'exception des brassicacées (colza, moutarde...) et des chénopodiacées (betteraves), présentent une capacité d'association symbiotique avec des champignons mycorhiziens. Le potentiel de mycorhization est plus élevé pour certaines espèces comme pour les légumineuses (pois, haricot, ...), les alliacées (poireau, oignon ...) et les graminées (sorgho, millet, maïs, ...).
URL
http://www.geco.ecophytopic.fr/geco/Concept/Cultiver_Des_Especes_A_Mycorhizes