Résistance aux fongicides sur céréales à paille - note commune 2023
Grandes cultures / Polyculture-élevage
Céréales à paille
Année de publication
(mis à jour le 10 mar 2023)
Source : INRAE, Anses, ARVALIS - Institut du Végétal
Réferences :
Mars 2023

Retrouvez dans cette note l’état des résistances aux fongicides utilisés pour lutter contre les maladies des céréales à paille et les recommandations pour limiter leur développement en 2023.
Du côté du blé :
- En 2022, les souches résistantes de Zymoseptoria tritici aux SDHI (CarR) poursuivent leur progression et atteignent une fréquence moyenne de 28 %. Pour l’instant, étant donné la nature des mutations les plus fréquentes, et bien qu’elles progressent régulièrement sur le territoire, l’efficacité des SDHI semble avoir été maintenue en 2022 même si plus variable. La gestion de cette résistance doit demeurer une priorité dans cette situation où sa fréquence n’est plus marginale
- Depuis 2019, près d’une souche sur quatre de Z. tritici est désormais de phénotype MDR (résistance multi‐drogues).
- Dans un contexte d’érosion de plus en plus prononcée de l’activité au champ des triazoles d’ancienne génération, l’efficacité relative des IDM s’avère dépendante de la structure des populations de Z. tritici présentes localement.
Du côté de l’orge :
- La résistance d’Helminthosporium teres aux SDHI est généralisée et affecte sévèrement l’efficacité des SDHI en relation avec la fréquence et la nature des souches résistantes présentent localement dans les parcelles.
- La fréquence des souches d’H. teres résistantes aux QoI est forte mais stable (environ 60 %)
Recommandations :
- Sur blé comme sur orge, limiter l'utilisation des SDHI à une seule application par saison.
- Sur blé face à la progression des résistances multiples, n’intervenir que si strictement nécessaire et maintenir si possible un fongicide multisite dans le programme.
- Sur orge, pour éviter de sélectionner davantage des souches présentant une résistance multiple, le recours à l’utilisation d’un mélange trois voies QoI+SDHI+IDM doit être rigoureusement limité aux situations où l’helminthosporiose est très difficile à contrôler.