Mildiou Pomme de terre - Euroblight dévoile les résultats du suivi 2019
Euroblight, le consortium international qui suit la distribution spatiale de Phytophthora infestans, l’agent pathogène responsable du mildiou dans les cultures de pommes de terre, a publié les résultats de son vaste travail d’enquête de 2019, visant à étudier la distribution et la diversité des clones dominants dans la culture.
La vaste équipe de « dépisteurs » d’Euroblight a recueilli environ 1 800 échantillons au cours de la saison 2019, en pressant les lésions de la maladie sur des cartes spéciales dont on a ensuite analysé les empreintes génétiques dans les laboratoires de l’Institut James Hutton en Écosse et de l’INRAE en France. Ces données ADN ont ensuite été utilisées pour définir les lignées clonales de l’agent pathogène et combinées avec des données de géolocalisation pour représenter la diversité à travers l’Europe, rapporte le site Web de l’Institut James Hutton.
Principales conclusions d’Euroblight :
- Trois clones émergents de P. infestans (37_A2, 36_A2 et 41_A2) ont augmenté leur fréquence combinée de 10 % en 2016 à 40 % de la population en 2019.
- Il existe des différences régionales dans la fréquence des clones émergents, p. ex., la fréquence des clones 37_A2 a diminué à 10 % ou moins entre 2018 et 2019 aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, mais demeure de 25 % en Belgique et en France.
- Ces clones récents remplacent les clones 13_A2, 6_A1 et 1_A1 établis qui ont réduit leur fréquence de 60 à 30 % des échantillons prélevés entre 2016 et 2019
- Un quart de la population comprenait des isolats éphémères, génétiquement diversifiés, compatibles avec l’inoculum d’oospore.
- Une tendance régionale dans la prédominance des clones par rapport aux recombinants sexuels a été observée à travers l’Europe. On discute de certaines répercussions de ces déplacements et des changements en cours.
- En 2019, le temps était très sec et défavorable au développement du mildiou dans certaines régions, mais très propice au mildiou dans d’autres régions comme le Danemark et la Grande-Bretagne du Nord.
Pour plus d’informations :
- En savoir plus sur le site Euroblight ici (en anglais)
- Pour en savoir plus sur le site de l’Institut James Hutton, cliquez ici (en anglais)