Quels impacts du raton-laveur sur les cultures agricoles guadeloupéennes ?
De nombreux témoignages ont rapporté des dégâts parfois importants sur les cultures maraîchères, observations confirmées par une première étude de l’ONCFS réalisée en 2010-2011. Afin de définir plus précisément les impacts du Raton laveur sur les cultures agricoles guadeloupéennes, une enquête auprès des agriculteurs a donc été réalisée en 2017.
Ce travail a permis de mieux évaluer l’importance des dégâts causés par l’espèce, leur répartition et leurs caractéristiques. Sur 187 producteurs de 23 communes de Guadeloupe, 40 % ont déclaré avoir déjà subi de tels dégâts. Les zones touchées sont réparties sur toute l’île et la gamme des productions concernées est très large.
En effet, si les ratons laveurs sont connus pour s’attaquer à certains fruits (pastèque, melon, ananas), ils consomment également les tubercules (igname, madère, patate douce), la banane, la canne à sucre et même des volailles dans certains élevages. Les chiffres obtenus démontrent qu’il ne s’agit pas d’un phénomène marginal mais que beaucoup d’exploitations sont concernées et que pour certaines, l’importance des dégâts peut parfois atteindre des seuils critiques pour le producteur.