Psylles
BioAgresseur
Ravageur
Cacopsylla pyri (psylle du poirier), Acizzia jamatonica (Psylle de l'Albizia), Cacopsylla mali (Psylle du pommier), Euphyllura olivina (psylle de l'olivier), Bactericera trigonica, Trioza apicalis, Diaphorina citri (psylle asiatique des agrumes)
Classe: Insectes
Ordre: Hémiptères Famille: Psyllidae et Triozidae
Les psylles sont des insectes piqueurs-suceurs qui s’attaquent à de nombreuses plantes. Les psylles produisent un abondant miellat. Beaucoup sont de dangereux ravageurs, tel que le psylle commun du poirier (Cacopsylla pyri, Psyllidae) ainsi que Euphyllura olivina, le psylle de l'olivier. Cacopsylla pruni transmet sur abricotier un phytoplasme qui provoque une maladie grave en verger, l’European stone fruit yellows (ESFY). (Source Ephytia)
1. Description des Psylles
Les psylles sont des petits insectes sauteurs appartenant à l'ordre des hémiptères. Mesurant entre 2 et 5 mm, ils se nourrissent de la sève des plantes hôtes grâce à leurs pièces buccales piqueuses-suceuses. Ils causent des dégâts directs en affaiblissant la plante et indirects en favorisant le développement de fumagine par la sécrétion de miellat. Ils peuvent également transmettre des maladies graves, notamment des bactéries phytopathogènes.
2. Cycle de Vie
Le cycle de vie des psylles comprend trois étapes principales : œuf, larve et adulte. Les œufs sont pondus sur les jeunes pousses ou sous les feuilles. Après éclosion, les larves passent par plusieurs stades nymphaux avant de devenir adultes. Les adultes continuent de se nourrir et de pondre pour plusieurs générations annuelles. Les psylles peuvent hiverner sous forme d'adultes ou de larves selon les espèces.
3. Dégâts sur les Cultures
Les psylles causent des dégâts directs en affaiblissant les plantes et des dégâts indirects en favorisant le développement de maladies. Ils produisent également du miellat, une substance qui attire les fourmis et développe la fumagine. Les dommages peuvent varier selon l'espèce de psylles.
Espèces spécifiques de psylles :
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Cacopsylla pyri (Psylle du poirier) : Ce ravageur est particulièrement problématique dans les vergers de poiriers. Il cause des dégâts directs en affaiblissant l'arbre et produit du miellat qui favorise la fumagine. Le poirier subit une réduction de croissance et de rendement, et les fruits peuvent être endommagés par les dépôts de miellat.
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Cacopsylla mali (Psylle du pommier) : Plus fréquent dans les vergers de pommiers, bien que ses attaques soient généralement moins graves que celles du psylle du poirier. Les symptômes incluent le jaunissement des feuilles et la déformation des pousses, accompagnés d'une sécrétion abondante de miellat.
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Euphyllura olivina (Psylle de l'olivier) : Ce ravageur spécifique à l'olivier provoque des déformations des jeunes pousses et une chute prématurée des fruits. Le développement de fumagine est également un problème fréquent.
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Acizzia jamatonica (Psylle de l'Albizia) : Originaire d'Asie, il attaque principalement l'Albizia, un arbre ornemental. Les jeunes feuilles et pousses sont les principales cibles, ce qui affecte leur développement et cause la chute des feuilles.
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Bactericera trigonica : Ce psylle est principalement un vecteur de la maladie bactérienne Candidatus Liberibacter solanacearum, causant des dégâts importants sur les cultures de carottes et d'autres Apiacées. Il provoque le jaunissement des feuilles et le dépérissement des plantes.
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Trioza apicalis : Le psylle de la carotte est un ravageur qui affecte principalement cette culture. Il provoque le ralentissement de la croissance et une déformation des feuilles, entraînant des pertes de rendement.
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Diaphorina citri (Psylle asiatique des agrumes) : Ce ravageur est le vecteur de la maladie du huanglongbing (HLB) ou "greening des agrumes", une maladie dévastatrice pour les agrumes. Les symptômes incluent le jaunissement des feuilles, le dépérissement des branches et une baisse significative de la production de fruits, voire la mort de l’arbre.
4. Méthodes de Lutte
a) Lutte chimique
L'utilisation d'insecticides systémiques est une solution fréquemment employée pour lutter contre les psylles, mais elle doit être limitée pour éviter le développement de résistances et préserver les insectes auxiliaires.
b) Lutte biologique
La lutte biologique s'appuie sur les prédateurs naturels des psylles :
- Chrysopes et coccinelles : Ils se nourrissent des œufs et des larves de psylles.
- Hyménoptères parasitoïdes : Ils pondent leurs œufs à l'intérieur des psylles, les éliminant.
c) Méthodes culturales
Les pratiques culturales, comme l'élagage des arbres, l'élimination des abris hivernaux et l'introduction de haies favorisant les auxiliaires, sont des mesures de prévention importantes.
d) Biocontrôle
Les agents de biocontrôle comme les champignons entomopathogènes (Beauveria bassiana, Metarhizium anisopliae) sont en développement pour lutter contre certaines espèces de psylles.
e) Pièges et barrières
Les pièges collants jaunes et les filets sont utilisés pour suivre et limiter les populations de psylles dans les cultures.
5. Conclusion
La gestion des psylles est complexe, nécessitant une approche intégrée combinant lutte chimique, biologique et culturelle. Les méthodes respectueuses de l'environnement, comme le biocontrôle et la gestion des auxiliaires, prennent de plus en plus d'importance pour limiter l'impact des psylles sur les cultures tout en protégeant l’écosystème.
Psylles - Site Ephytia - Fiches sur VigiJardin :
Psylles - Site FREDON Corse :
- Le psylle de l'albizzia Acizzia jamatonica
- Le psylle de l'eucalyptus Glycaspis brimblecombei
- Le psylle commun du poirier Cacopsylla pyri
- Le psylle africain des agrumes Trioza erytreae (Del Guercio)
Psylles - Site Jardiner Autrement
Psylles - Site CARIBFruits
Psylles - Site OEPP :