Les variétés résistantes
Dans le cadre des recherches pour diminuer les doses de cuivre en viticulture, les variétés résistantes françaises et européennes ont été crées pour proposer un nouvel encépagement permettant un recours minimal aux fongicides contre les principales maladies de la vigne (oïdium et mildiou). Cette fiche présente les caractéristiques des variétés résistantes françaises et européennes inscrites au catalogue officiel.
Le programme ResDur (initié par l’INRA de Colmar en 2000) combine deux résistances pour créer des variétés résistantes : de source Muscadina rotundifolia, obtenues par Alain Bouquet et de sources de Vitis américaines ou asiatiques inscrites au catalogue allemand, telles que Régent ou Bronner.
La réglementation se déroule en 3 étapes :
Étape 1 : une variété résistante pour commercialiser les bois et les plants dans l’Europe, doit être inscrite au Catalogue par un arrêté.
Étape 2 : la variété inscrite au catalogue est classée en tant que variété de vigne à raisin de cuve ou de table, par arrêté, après avis du conseil spécialisé de France AgriMer et de la section vigne du Comité Technique Permanent de Sélection (CTPS).
Étape 3 : seules les variétés classées peuvent faire l’objet d’une autorisation de plantation.
Les variétés en classement définitif peuvent désormais être plantées, vinifiées et commercialisées en France en Vin Sans Indication Géographique (VSIG). Les vins de l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) ne peuvent être produits qu'à partir exclusivement de cépages de l'espèce Vitis vinifera, le Ministère de l’Agriculture demandera une modification du règlement UE (échéance 2021) pour autoriser les hybrides.
Mots clés : Centre de ressources, cellule cuivre - Agriculture biologique - Recherche - Protection du Vignoble - Maladies - Mildiou - Plasmopara viticola - Alternative au cuivre - Variétés résistantes - Réduction des produits phytopharmaceutiques
Le programme ResDur a abouti en janvier 2018 par l’inscription au catalogue officiel de quatre variétés dotées de résistances naturelles au mildiou et à l’oïdium, et dont la qualité des vins est comparable à celle des cépages traditionnels. Elles sont dénommées Artaban, Floréal, Vidoc et Voltis. En permettant de réduire de façon drastique le recours aux produits phytosanitaires, ces nouvelles variétés ouvrent la voie vers une viticulture performante et plus respectueuse de l’environnement.
Les vignerons disposent à la plantation de 4 variétés françaises et 12 variétés résistantes étrangères.