Bourdaine
Dans le cadre des recherches pour diminuer les doses de cuivre en viticulture, la bourdaine est expérimentée depuis de nombreuses années seule ou en association avec des doses réduites de cuivre, afin de contrôler le Mildiou de la vigne. Cette fiche présente les résultats d'essais exploratoires de cette substance appliquée sous forme d'extrait macéré de poudre d'écorces.
La bourdaine est une plante consommable par l'homme et l'animal d'après l'arrêté du 24 juin 2014. Ainsi, selon l'article D55-30-1 du Code rural et de la pêche maritime, elle est utilisable comme Substance Naturelle à Usage Biostimulant (SNUB). Cependant, elle n'est pas listée en tant que substance base conformément au règlement européen 1107/2009.
Son rôle au champ doit donc uniquement être celui d'un biostimulant et ne pas revendiquer un usage phytosanitaire. Son utilisation doit néanmoins respecter le cahier de charges établi pour les SNUB par l'arrêté du 14 Juin 2021.
Mots clés : Centre de ressources, cellule cuivre - Agriculture biologique - Recherche - Protection du Vignoble - Maladies - Mildiou - Plasmopara viticola - Alternative au cuivre - Substance à Usage Biostimulant - Substance d'origine naturelle - Réduction des produits phytopharmaceutiques
Riche en anthraquinones dans ses écorces, la bourdaine a un effet éliciteur et stimule la vigne uniquement en cas d’attaque du pathogène. La bourdaine présente donc un intérêt particulier sur un mildiou déclaré.
La bourdaine a montré une efficacité sur Plasmopara viticola. Cependant, l'utilisation de cette plante doit être associée à une dose réduite de cuivre pour obtenir une vendange de bonne qualité sanitaire. Dans l'état actuel de nos connaissances, la bourdaine pourrait être considérée comme une solution de support au cuivre mais son usage n'est pas autorisé au champ en tant que produit phytosanitaire selon la réglementation en vigueur.
Efficacité moyenne supérieure à 20 % par rapport au témoin de vraisemblance.