Culture de Poinsettia en lutte biologique

[DEPHY EXPE] - Projet HORTIPOT – Site GIE FPSO – Système Poinsettia Innovant
Mots clés : Aleurodes –Piégeage –Auxiliaires –Nourrissage
Cet essai mené a été sur la station expérimentale GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest, de 2012 à 2017, dans le cadre du projet HORTIPOT. Ce dernier porte sur la mise au point d'itinéraires culturaux innovants pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires en production de plantes en pots, hors sol et sous abri. L'objectif de ce projet est donc de mettre au point des solutions alternatives et de mieux comprendre le lien entre les décisions prises pour protéger la culture et les niveaux d’infestation observés sur les plantes. L’étude porte sur les stratégies de maintien de l’aleurode sous un seuil de nuisibilité puisqu’il représente la cause principale de pertes sur la période de commercialisation. Les autres aspects analysés sont la régulation de croissance, la gestion du thrips et plus récemment des sciarides et des larves de Duponchelia, responsables de rupture totale des tiges principales.
Leviers mobilisés
Les leviers mobilisés dans ce système innovant sont les suivants :
- Utilisation de plantes pièges : détection et limitation des populations de ravageurs (aspiration, effeuillage).
- PBI : lâchers et nourrissage d’auxiliaires ;
- Pulvérisation de microorganismes parasites
Principaux résultats et enseignements
Ce système "Poinsettia Innovant" a basé sa stratégies sur la lutte biologique, ce qui permet d'avoir des IFT de 2 maximum, contre des IFT proches 10 en conventionnel, et ce en assurant une qualité équivalents voir supérieure.
Le coût de cette PBI est acceptable (environ 1euro/m²). Les compléments alimentaires permettent de réduire le coût des lâchers. En cas de fortes pressions, les lâchers de parasitoïdes sont nécessaires pour assurer l'équilibre. En 2017, ces auxiliaires étaient indigènes dans la culture, ce qui a permis de ne pas dépasser 1,5 €/m² malgré des pressions conséquentes.
Les essais menés en station confirment donc que les apports d’auxiliaires sont efficaces et rentables quand la pression de ravageurs est maintenue, en revanche cette technique devient un piège financier quand l’équilibre n’est plus respecté à cause de lâchers excessifs. La réussite de la protection des plantes dans ces conditions dépend en grande partie de la rigueur et de la régularité des observations afin de connaître en continu le ratio entre auxiliaires et ravageurs.
Zoom sur le développement de Bemisia tabaci et la lutte biologique associée