Culture d’Oranger du Mexique économe en produits phytopharmaceutiques

[DEPHY EXPE] - Projet HORTIPEPI - Site Arexhor Seine-Manche - Système Choisya Innovant
Mots clés : Protection Biologique Intégrée (PBI) - Compost - Bactéries et champignons antagonistes
Mené de 2012 à 2017 sur la station expérimentale Arexhor Seine-Manche à Saint-Germain-en-Laye, cet essai a pour objectif de tester le système "Choisya Innovant" dans le cadre du projet HORTIPEPI. Ce projet porte sur la mise au point d'itinéraires culturaux innovants pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires en production de pépinière hors-sol
La maîtrise de la culture de d'Oranger du Mexique, est un réel enjeu pour les pépiniéristes, notamment du fait de sa forte à valeur ajoutée. Pourtant les problématiques liées aux ravageurs et surtout aux maladies dont le premier représentant est l’oomycète du genre Phytophthora, inquiètent la production. Le système mis en place au sein du projet HORTIPEPI permet de travailler la lutte contre ravageurs et maladies en s’attachant à recréer de la biodiversité dans les substrats ou au niveau des parties aériennes des plantes.
Leviers mobilisés
- PBI : lâchers d’auxiliaires ;
- Optimisation de la fertilisation et de l'irrigation ;
- Biotisation des substrats ;
- Prophylaxie et vide sanitaire ;
- Paillage et gestion des abords de culture pour lutter contre les adventices.
Principaux résultats et enseignements
Les années où la pression est faible à moyenne l’itinéraire innovant se montre capable de dépasser largement l’itinéraire conventionnel en terme de qualité de plantes. La stratégie utilisée est donc intéressante. Cependant, la différence entre les deux itinéraires de culture testés est difficile à généraliser car le système conventionnel reste plus performant lors de forte pression Phytophthora.
Le paillage a permis de limiter fortement le recours aux herbicide et participe largement à la baisse d'IFT sur l'itinéraire innovant. Ce dernier a chaque année été inférieur de plus de 50% par rapport à la référence.
Les écarts de qualité, notamment liés à la forte virulence de Phytophtora, que l’on peut rencontrer d’une année sur l’autre sont importants et impactent la marge brute : aucuns bénéfices sur le système testé en 2015, mais en 2016 il dégage une marge supérieur à celle du conventionnel.
Zoom sur la biotisation des substrats