Introduction de grandes cultures dans un système légumier

[DEPHY EXPE] – Projet DEPHY EXPE NPDC – Site Pôle Légumes – Système IFT 50
Mots clés : Rotation – OAD – Biocontrôle – Variétés résistantes/tolérantes – Désherbage mécanique Seuils BSV – Auxiliaires
Ce système de culture concerne des cultures légumières avec l'introduction de grandes cultures. L'essai est mené sur le site d'une station expérimentale, le Pôle Légumes, de 2013 à 2018, dans le cadre du projet DEPHY EXPE NPDC, projet portant sur la reconception durable de deux systèmes grandes cultures et légumiers pour une réduction d'au moins 50 % de l'utilisation des produits phytosanitaires.
La rotation typique de la région est une quasi monoculture de choux fleurs (2 cultures la première année, 1 culture la seconde année), avec une diversification par du blé certaines années. Ces cultures sont conduites de façon intensive, et sont fortement consommatrices en produits phytosanitaires.
Leviers mobilisés
Dans cette rotation typique des légumiers, les leviers mobilisés sont les suivants :
- Allongement de la rotation avec une diversification des cultures. Il a été choisi d’introduire des cultures à haute valeur ajoutée telles que la pomme de terre et l’oignon, cultures déjà présentes dans la région ;
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Utilisation de variétés tolérantes/résistantes ;
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Mise en place de bâches en choux-fleur pour lutter physiquement contre les insectes et le froid ;
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Désherbage mécanique, faux-semis et semis décalés pour lutter contre les adventices.
Principaux résultats et enseignements
De manière générale, les résultats à l’échelle du système sont satisfaisants pour la gestion de tous les bioagresseurs. Notons que la maîtrise des adventices en oignons reste problématique ainsi que la gestion des chenilles en choux fleur de 2ème plantation.
Les performances du système sont globalement satisfaisantes avec une baisse de l'IFT total de 66% à l'échelle de la rotation, mais les performances varient néanmoins selon les cultures. Seuls deux indicateurs sont 'dans le rouge' : la marge brute pour le chou-fleur d’automne et l’oignon. Parmi les facteurs explicatifs, figurent des rendements plus faibles certaines années, mais aussi des charges plus importantes (coût élevé de la variété résistante en oignon).
Zoom sur le suivi de la vie du sol, des auxiliaires et des résistances aux fongicides