Réduction des IFT sur tomate de plein champ à la Réunion
[DEPHY EXPE] - Projet RESCAM - Site EPLEFPA SAINT JOSEPH - Système RESCAM
Mots clés : Solanacées - Agroécologie - Mouches de la tomate - Lutte biologique - Engrais vert - Bandes fleuries
Cet essai a été conduit à l'EPLEFPA de Saint-Joseph (97) de 2014 à 2018, dans le cadre du projet RESCAM. Ce projet vise la mise en place d'un réseau d’expérimentation de systèmes de cultures agroécologiques maraîchers.
Les systèmes de culture conçus dans le cadre de ce projet sont mis en œuvre au sein d'un réseau expérimental multi-sites, ils combinent différentes techniques alternatives aux produits phytosanitaires.
Leviers mobilisés
- Utilisation de variétés tolérantes ;
- Diversification de la rotation ;
- Paillage ;
- Mise en place d'engrais verts ;
- Implantation de bandes fleuries ;
- Prophylaxie et utilisation d'augmentorium ;
- Faux-semis ;
- Combiner plantes pièges et plantes répulsives : stratégie "push-pull".
Principaux résultats et enseignements
Les chenilles peuvent provoquer des dégâts relativement importants. Un bioinsecticide, le Bactura est efficace à condition de traiter dès les premiers symptômes. La présence d’aleurodes n’impliquent pas de grands dégâts, par contre elles attirent des punaises de type Nesidiocoris tenuis provoquant des piqures sur les plants de tomates. De nombreux acariens (tisserands et acariose bronzé) sont également présents et on note une présence importante de piqures de mouches de la tomate.
Le mildiou reste la maladie cryptogamique la plus fréquente. Une attaque de fusariose a également été observée durant la période de l’essai, anéantissant 50 plants de tomates. La bactérie du flétrissement bactérien est très présente dans les sols réunionnais et l’EPL de Saint Joseph n’y échappe pas. Suite à une grosse attaque en 2016 qui a complètement anéantie la récolte, la parcelle d’essai RESCAM a dû être changée de place.
L’objectif de réduction de 50% par rapport à l’IFT référence est atteint car les IFT sont quasi nuls mais s’accompagnent d’une perte importante de la production.
Les rendements sont très aléatoires d’une année sur l’autre puisqu’en 2014 et 2016 il n’y a pas eu de récolte (2014 : pluie et attaque de mildiou en début de récolte ; 2016 : flétrissement bactérien important et attaque de Martins). Pour les années 2015 et 2017, le rendement brut est d’environ 25 t/ha soit un rendement net de 15 t/ha. Ce rendement est inférieur au rendement moyen de 20 t/ha obtenu en conventionnel à la Réunion. Le rendement peut être amélioré par une meilleure réactivité aux bioagresseurs, notamment en ce qui concerne la gestion des chenilles.
Zoom sur la gestion des adventices