Rés0Pest Bretenière : Combiner un maximum de leviers pour un système de grande culture sans pesticides
[DEPHY EXPE] - Projet Rés0Pest - Site Bretenière - Système Rés0Pest Bretenière
Mots clés : Zéro-pesticides – Régulations biologiques – Diversification
Cet essai a été mené de 2012 à 2017 sur la station INRA de Bretenière dans le cadre du projet "Rés0Pest". Les objectifs de ce projet sont de concevoir, expérimenter et évaluer les performances de systèmes de culture sans pesticides et d’analyser le fonctionnement de ces agroécosystèmes, notamment les régulations biologiques.
Le niveau de rupture est très important par rapport aux pratiques agricoles conventionnelles et Rés0Pest se démarque de l’agriculture biologique par la possibilité d’utiliser des engrais de synthèse, ce qui donne, la possibilité de viser des niveaux de rendements plus élevés.
Leviers mobilisés
- Allongement, diversification de la rotation et des périodes de semis ;
- Choix de variétés tolérantes/résistantes pure ou en mélange ;
- Utilisation d'espèces/variétés concurrentielles par rapport aux adventices ;
- Cultiver des espèces peu sensibles ;
- Semis tardifs ;
- Désherbage mécanique (rang et inter-rang), labour et faux-semis.
Principaux résultats et enseignements
Les résultats obtenus depuis le début de l’expérimentation sont très satisfaisants avec une bonne maîtrise des bioagresseurs en année normale et de bons résultats économiques.
Les risques maladies, notamment sur céréales, restent très élevés en cas de forte pression malgré le choix de variétés plutôt résistantes. Les ravageurs n’ont pas occasionnés de pertes de rendement, même en colza pourtant réputé sensible. Le risque pucerons d’automne sur blé est minimisé par les dates de semis peu précoces et le risque limaces est minimisé par les passages d’outils de désherbage mécanique plus fréquents. De manière générale, les adventices sont bien maitrisées, toutes cultures confondues, à condition de pouvoir profiter de créneaux d’intervention favorables.
Le rendement objectif est difficile à atteindre pour les céréales. Le raisonnement de la fertilisation est sans doute à améliorer tout en veillant à ne pas favoriser les adventices.
La marge semi-nette moyenne est de 600 €/ha/an ce qui correspond à une rentabilité très élevée qui permet de dégager plus de 3 SMIC/UTH sur la période 2013-2017.
Zoom sur un exemple d’approche système de culture