Levier PIC "Implanter des bandes fleuries pour les auxiliaires et pollinisateurs"

On appelle bande fleurie, un couvert linéaire végétalisé d'au moins 5 mètres de large composé en partie de plantes à fleurs. Comme pour les bandes enherbées, la mise en place de bandes fleuries peut avoir de multiples intérêts selon leur positionnement et les caractéristiques de la flore présente : améliorer la qualité de l'eau, limiter l'érosion du sol et abriter des arthropodes auxiliaires. L'atout principal de ce dispositif est d'attirer les insectes pollinisateurs.

Ressources associées

Implanter des bandes fleuries permet de constituer un habitat favorable au développement et au maintien d’organismes utiles pour l’agriculture notamment les arthropodes auxiliaires aériens ou pollinisateurs. L'aménagement de ces zones réservoirs pour les auxiliaires et pollinisateurs peut être réalisé à différents endroits dans le paysage :

• à l'intérieur d'une parcelle
• en bordure de parcelle
• le long des cours d'eau ou d'autres linéaires

Il est important de bien localiser ces bandes fleuries en fonction du parcellaire et de leur intérêt agronomique ; certaines peuvent être constituées à partir de surfaces non cultivées existantes. Leur entretien est un facteur à prendre en compte, même s'il ne pose pas de problème technique particulier. En effet, la plupart du temps, il suffit d'adapter des techniques d'entretien connues. Attention toutefois à ne pas annuler l'effet positif de cette infrastructure en effectuant un entretien inadapté : préférer la fauche tardive automnale au broyage printanier pour conserver la floraison.

Les intérêts des bandes fleuries dépendent à la fois de leur positionnement et des caractéristiques de la flore présente : 

• fonctions de protection des milieux : eau, sol
• possibilité d’hivernation pour la faune
• corridor biologique pour certains organismes.
• ressources alimentaires pour certains organismes.

Il est difficile de définir les critères les plus favorables pour l’implantation des bandes fleuries. Ceux-ci dépendent bien entendu d’un triptyque « région – plante cultivée – bio-agresseurs » qui peut, de plus, évoluer au cours du temps. Néanmoins, sans établir d’une définition précise, on peut évoquer les caractéristiques suivantes : Adaptation climatique ; Mélanges d’espèces à floraison étalée.

A noter, toute application ou dérive de produits phytopharmaceutiques doit être évitée sur ces zones car cela pourrait entraîner une incidence sur les populations présentes. Ces bandes peuvent aussi constituer des zones tampon protégeant les cours d’eaux voisins des parcelles, des flux de produits phytopharmaceutiques et d’engrais. Attention, ceci n'est pas suffisant pour les cultures hautes, pour lesquelles la bande enherbée doit être complétée par une haie. Dans l’arrêté du 4 mai 2017 relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, la largeur des zones non traitées (ZNT) dépend de la présence de bandes enherbées (5 m au minimum).

Limites : Les bandes fleuries doivent être bien gérées afin de favoriser les flores propices aux auxiliaires et d'éviter la pullulation de ravageurs dangereux ou de plantes invasives ou envahissantes.