Néonicotinoïdes, betteraves sucrières et exposition des abeilles

L’utilisation des néonicotinoïdes par enrobage des semences dans les cultures des betteraves sucrières peut-elle conduire à une exposition des abeilles ?
Le risque d’une contamination des ressources alimentaires des abeilles ne pouvant être totalement exclu, même dans le cas de l’utilisation de néonicotinoïdes sur des cultures non attractives comme celle de la betterave sucrière, une surveillance devra être menée en cas de dérogation.
Le gouvernement a exprimé le projet d’autoriser, à titre dérogatoire, l’usage de néonicotinoïdes (imidaclopride et thiamethoxam) sur les semences de betteraves (Beta vulgaris) à sucre. Les betteraves sucrières sont récoltées avant qu’elles ne montent en fleur, ce qui rend négligeable le risque d’exposition des abeilles aux néonicotinoïdes via le nectar et le pollen de la betterave (cf. Encadré pour le cas particulier des porte-graines).
Pour autant, devons-nous totalement exclure le risque d’exposition des abeilles et les autres pollinisateurs à ses substances en cas de dérogation ? Les données issues de la littérature scientifique documentent la dispersion des molécules dans différents compartiments environnementaux, ainsi que leur remobilisation possible par les plantes.