Protection de l’air

Les recommandations produites afin de protéger l’air portent principalement sur l’optimisation de la pulvérisation
Suivi de la qualité de l’air
A l’heure actuelle, il n’existe pas de disposition réglementaire française ou européenne fixant des limites de qualité pour les pesticides dans l’air ni d’obligation de contrôle de ceux-ci.
La surveillance de la qualité de l’air ambiant est assurée en France par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) chargées de la mise en œuvre des moyens de surveillance sur le territoire, pour le compte de l’Etat et des pouvoirs publics. Les associations sont agréées par le ministère chargé de l’environnement, lequel est en charge également de la définition des orientations stratégiques de la surveillance. Pour sa part l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) exerce une mission de coordination technique, en liaison avec le ministère précité. Regroupées au sein du dispositif ATMO (fédération des AASQA), les AASQA exercent leurs activités sur des zones géographiques pouvant s’étendre, selon les cas, de l’agglomération à la région.14 AASQA ont entrepris de réaliser des campagnes de mesure exploratoires sur les pesticides dans l’air ambiant en France Métropolitaine, généralement, sur la base d’initiatives régionales. L’utilisation des pesticides : quels impacts sur la qualité de l’air ?
Bonnes pratiques pour protéger l’air
L’objectif du développement des bonnes pratiques phytosanitaires est de minimiser voire de supprimer les impacts de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques sur l’environnement (milieux et êtres vivants).
Une première action corrective consiste à diminuer ces utilisations par la mise en œuvre de la protection intégrée.
Le groupe de travail du CORPEN a émis des recommandations en rappelant :
- les normes et réglementations relatives à la sécurité des applicateurs,
- les prescriptions techniques relatives aux pulvérisateurs,
- les meilleures méthodes de préparation et d’application de la bouillie (choix du matériel de pulvérisation, buses, pression…),
- l’étalonnage du matériel avant toute utilisation avec réglage de la vitesse d’avancement et du débit,
- la limitation de la dérive en tenant compte de l’importance des conditions climatiques lors de l’application et des types de culture (basse, haute, conduite en rang…).
Ces principales recommandations portent sur : - Les éléments pratiques à considérer pour limiter la dérive (pression, vitesse, adjuvant, volume de bouillie, type de buses, flux d’air)
- L’influence des différents types de préparations (formulations) sur la dérive et la volatilisation
- Les techniques accompagnant l’application pour limiter la dérive et la volatilisation (incorporation, paillage)

Le site de l'ANSES aborde la problématique de la contamination de l’air.
Proposition de modalités pour une surveillance des pesticides dans l’air ambiant – Avis de l'Anses - Rapport d’expertise collective Septembre 2017 Édition scientifique
Les travaux conduits visent à : ■ établir une liste restreinte de substances prioritaires à rechercher dans l’air ambiant (Volet 1); ■ émettre des recommandations pour une stratégie d’échantillonnage, une surveillance permanente et/ou des campagnes répétées, qui permettront d’évaluer l’exposition de la population générale aux pesticides dans l’air, intégrant les modalités spatio-temporelles de surveillance à mettre en place compte tenu de la diversité des utilisations de pesticides sur le territoire français au cours de l’année (Volet 2).
L’expertise INRA-Cemagref « Pesticides, agricultures et environnement » fait le point du devenir et transfert des produits dans chapitre 3 Le quatrième sous-chapitre est notamment consacré aux méthodes de diagnostic des contaminations.
Les produits phytosanitaires dans l'air: origine, surveillance et recommandations pratiques pour l'agriculture - Corpen Groupe Phyt'Air 2007