Fusarium proliferatum : un pathogène de l’ail à double face mal connu

Au cours des dix dernières années, Fusarium proliferatum s’est révélé comme un pathogène majeur de la culture d’ail que ce soit en France ou dans les différentes zones mondiales de production. Les connaissances de son étiologie restent encore insuffisantes pour proposer un itinéraire de protection efficace basé sur un ensemble de leviers car son cycle biologique est complexe. L’essentiel de nos travaux a porté sur la mise au point d’un test de réceptivité des sols, thème qui n’avait jamais été travaillé auparavant. L’objectif de ce test est de mettre en évidence les potentialités du comportement biologique du sol dans la protection. Les critères d’expression du pathogène, comme la mortalité des plantes ou l’apparition de symptômes précoces sur les caïeux, se sont montrés décevants ou trop longs à obtenir. En revanche, la colonisation des pseudo-tiges s’est avérée être une piste intéressante car elle rend compte des capacités biologiques d’un sol à contrarier l’expression des dégâts liés à F. proliferatum.