Sélectionner à temps les antagonistes des ravageurs invasifs
Le contrôle biologique préventif consiste à évaluer les avantages et les risques des antagonistes naturels avant même l’arrivée d’un ravageur invasif. Ainsi, en cas d’urgence, les antagonistes peuvent être rapidement autorisés et utilisés.
La lutte biologique préventive contre les ravageurs invasifs consiste à sélectionner et évaluer les antagonistes naturels avant l’arrivée des ravageurs. Cette approche vise à minimiser les risques écologiques tout en augmentant l'efficacité de la lutte.
Un consortium international, avec la participation d'Agroscope, a développé des lignes directrices pour cette évaluation, en tenant compte de l’adéquation climatique, du potentiel de reproduction et de l'impact sur les espèces locales. Des études de cas en Europe montrent que cette méthode permet de répondre plus rapidement et efficacement à l’apparition de nouveaux ravageurs, favorisant ainsi la protection durable des cultures agricoles et de la biodiversité locale.
Par exemple, la lutte contre la mouche asiatique du cerisier et le psylle asiatique du poirier a démontré que des antagonistes spécifiques peuvent réduire les populations de ces ravageurs tout en étant sans danger pour les écosystèmes locaux. Cette démarche, encore en développement, nécessite une collaboration internationale continue et une adaptation aux conditions locales pour optimiser ses résultats.