5ème édition des Rencontres Viticoles d’Aquitaine 2018
5ème édition des Rencontres Viticoles d’Aquitaine, le 31 janvier 2018 à Blanquefort
Suppression des herbicides, sécurisation des rendements et maîtrise des coûts de production : enjeux et perspectives pour une gestion plus durable des sols viticoles.
Le récent renouvellement de l’autorisation du glyphosate par l’Union Européenne laisse 5 années supplémentaires aux viticulteurs pour relever le défi majeur de la suppression des herbicides.
Bien que les herbicides soient principalement utilisés pour maîtriser les adventices sous les rangs, leur abandon définitif constitue néanmoins une transition complexe à opérer. En effet, la simple substitution du désherbage chimique sous les rangs par une alternative mécanique (travail du sol ou tonte inter-ceps) engendre bien souvent des impacts agronomiques et/ou économiques difficilement soutenables pour les viticulteurs : baisse des rendements, augmentation des temps de travaux et des coûts de production…
Pour réussir cette transition agronomique, il semble aujourd’hui indispensable de raisonner à l’échelle de l’itinéraire technique, afin d’identifier les leviers techniques permettant de sécuriser les rendements tout en maîtrisant les coûts de production.
- Dans cette optique, une gestion plus « extensive » des couverts végétaux naturels dans les inter-rangs (limitation du travail du sol et/ou de la fréquence des tontes) pourrait permettre de favoriser le développement d’une flore plus diversifiée et moins compétitrice.
- En complément, l’implantation régulière de couverts semés temporaires (engrais verts) constitue un moyen efficace pour restaurer la fertilité des sols et limiter ainsi les stress azotés préjudiciables à l’élaboration du rendement.
Cette conférence sera l’occasion de faire le point sur les derniers résultats d’expérimentation et les principales pistes de réflexion concernant les alternatives aux herbicides sous les rangs (stratégies, outils innovants, travaux combinés…) et les pratiques innovantes pour optimiser les services écosystémiques rendus par les couverts végétaux inter-rangs.
Autres vidéos de la journée :
- Vidéo de 14'01 - Approche systémique de la protection agroécologique du vignoble : contribution du réseau DEPHY EXPE - L. DELIERE (INRA)
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Vidéo de 16'42" - Présentation originale de l’importance des réglages des pulvérisateurs avant la campagne pour limiter les doses de produits phytosanitaires et les impacts environnementaux. - EPLEFPA BTS Viti-oeno Blanquefort
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Vidéo de 10'24" - La dérive lors des traitements phytosanitaires - A. DAVY (IFV) - Outre les contraintes strictement réglementaires encadrant l’application des produits phytosanitaires à proximité des zones sensibles, le nombre de situations où le vignoble côtoie des zones non agricoles (écoles, habitations..) a fortement augmenté ces dernières années, générant des situations parfois problématiques et ce d’autant plus que les pesticides sont de moins en moins acceptés par la société. En partenariat avec le SRAL Aquitaine, l’IFV a testé le niveau de réduction de la dérive de produits phytosanitaires permis par le positionnement de filets (3 m de hauteur) entre une parcelle de vigne traitée et l’environnement immédiat de cette parcelle. Il ressort de cette étude que l’utilisation de filets en bordure de parcelle permet d’obtenir un facteur de réduction de la dérive compris entre 2 et 3.
- Vidéo de 18'07" - Déploiement des nouvelles variétés résistantes - MC DUFOUR (IFV) - Les avancées en génomiques réalisées ces 20 dernières années ont permis la mise en œuvre de nombreux projets de création variétale, en France comme à l’étranger. La filière s’est emparée de ces travaux et porte actuellement un intérêt certain sur les résultats obtenus. L’année 2018 est particulière puisqu’elle correspond à l’inscription au Catalogue national des 4 premières variétés issues des travaux de l’INRA : Artaban, Floréal, Voltis et Caladoc. Ce n’est que le début d’une longue série de nouvelles variétés qui seront proposées à la filière viticole dans les années à venir. Il faut maintenant accompagner leur déploiement à grande échelle avec encore de nombreuses interrogations techniques et quelques enjeux politiques. Ce qui est certain, c’est que nous vivons actuellement une mini révolution dans le monde très traditionnel de la viticulture française !
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Vidéo de 18'57" - Outil d’Aide à la Décision sur les changements de pratiques - E. CHADOURNE (CA33 ) - Le développement des pratiques agro-écologiques s’accompagne de contraintes nouvelles en termes de coûts, d’investissements, de main d’œuvre et d’organisation du travail. La Chambre d’Agriculture de la Gironde a souhaité pouvoir guider les viticulteurs lors de la mise en place de ces pratiques avec l’utilisation d’Outils d’Aide à la Décision (O.A.D.). Deux types d’outils ont été déployés. D’une part des calculettes simples accessibles à tous sur le site internet : gironde.chambagri.fr, (Ecopulvé33 pour les changements de pulvérisateurs et Ecovitisol33 pour les travaux du sol). D’autre part un système expert permettant de personnaliser le conseil : Optiagro 33 est utilisé par les conseillers spécialisés. Ils peuvent à partir des spécificités de chaque exploitation travailler sur tous les changements de pratique. En plus d’une étude fine des coûts, les contraintes d’investissements et d’organisation du travail peuvent être abordées.
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Vidéo de 16'58" - Biodiversité fonctionnelle : effet de l’environnement paysager - A. RUSCH, INRA - Si l’intensification agricole a permis l’augmentation importante de la production de denrées alimentaires, il semble désormais indispensable de développer des agricultures plus durables et plus respectueuses de l’environnement. Parmi l’éventail des possibles, la mise au point de systèmes agricoles plus dépendants des processus écologiques basés sur la biodiversité offrent une piste de convergence possible entre préservation de l’environnement et production agricoles.
Parmi les multiples fonctions et services écosystémiques rendus par la biodiversité, les services de régulation naturelle (e.g., prédation, parasitisme) des bioagresseurs (e.g., adventices, insectes, nématodes, pathogènes) rendus pas des espèces auxiliaires (e.g., invertébrés et vertébrés) sont particulièrement importants car ils permettent directement de limiter le recours aux produits phytosanitaires. Leur optimisation apparait donc comme une option intéressante pour assurer la mutation des systèmes de production agricoles qu’ils soient pérennes ou annuelles.
Parmi les leviers d'action potentiels, le mode de conduite des cultures et leur contexte paysager sont des facteurs majeurs pour l'optimisation de ces services. Nous détaillons donc ici les principaux effets connus de la composition du paysage (incluant des habitats cultivés et non cultivés) sur la biodiversité des arthropodes et les services de régulation naturelle des bioagresseurs dans les paysages viticoles -
Vidéo de 12'52" - Le biocontrôle pour lutter contre la pourriture grise - N. AVELINE (IFV) - Le biocontrôle pour lutter contre la pourriture grise : bilan des projets BIOBOT et ALB’S. La pourriture grise de la vigne (B.cinerea) reste une maladie fongique atypique et difficile à appréhender pour les viticulteurs. L’apport de produits alternatifs ou complémentaires pourrait permettre de répondre à des problématiques liés à la lutte chimique classique, comme la diminution des résidus phytosanitaires dans les vins ou encore la possibilité de traiter jusqu’à la vendange (délais avant récole très courts). Sur la liste officielle, plusieurs produits de Biocontrôle sont désormais disponibles, ils présentent des profils divers et des modes d’actions très différents. Les projets ALB’S et BIOBOT menés par le partenariat fédérant l’INRA de Bordeaux, la Chambre d’Agriculture de la Gironde et l’IFV, ont étudié ces produits sur 3 années et 2 plateformes en Gironde, afin de mieux cerner leur efficacité et proposer une optimisation de leur usage.
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Vidéo de 18'05" - Batviti,un programme d'étude sur l'activité de prédation des Chauves-souris au vignoble - F. BALLOUHEY (CA24) - Ce programme, lancé en 2016 pour une durée de 5 ans sur les vignobles de Duras et Monbazillac, a pour objectif d’étudier le rôle que pourraient jouer les chauves-souris dans la régulation des populations des vers de la grappe. La campagne 2017 a vu le démarrage opérationnel du programme avec plusieurs actions menées par les Chambres d’agriculture de Dordogne et de Lot et Garonne accompagnées par le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Aquitaine. Une centaine de gîtes, élaborés par les élèves des collèges de Bergerac et de Duras ont été positionnés aux abords de parcelles viticoles dans le but de favoriser la présence et l’implantation de chauves-souris aux abords des parcelles de vigne.