Projet EMPUSA
Le projet EMPUSA porte sur des systèmes agroforestiers associant espèces fruitières et cultures annuelles, conduits en agriculture biologique et limitant au minimum le recours aux produits phytosanitaires. Il vise à produire des références sur la durabilité de ces systèmes conçus et mis en place dans le cadre du précédent projet DEPHY EXPE VERtiCAL.
Enjeux et objectifs
Le projet EMPUSA, dans la suite du projet VERtiCAL (2012-2018), propose d'expérimenter des systèmes pluristratifiés, en agroforesterie, associant des espèces fruitières et des cultures annuelles, conduits en agriculture biologique (AB).
Les systèmes agroforestiers étudiés sont situés en contexte climatique méditerranéen. Celui mené sur le site de la Durette (Vaucluse) associe des fruitiers à du maraîchage diversifié, celui conduit sur la Plate-forme TAB (Drôme) associe des linéaires de pêchers à des grandes cultures. Il est fait l'hypothèse que la diversification agroforestière permettrait de maintenir un équilibre sanitaire en favorisant la lutte biologique de conservation, tout en optimisant la productivité du système. Le positionnement en agriculture biologique permet de viser d’emblée un objectif de non recours aux produits phytosanitaires et autres intrants de synthèse, et de faciliter la mise en place de régulations naturelles, en visant des objectifs de rendement optimaux et non maximaux.
Les objectifs du projet EMPUSA sont :
- Evaluer la durabilité des Systèmes Agroforestiers à base de Fruitiers (SAF) conduits en AB : leurs performances socio-économiques et environnementales, leur faisabilité technique et leur réussite globale ;
- Etudier les services attendus par les SAF :
- Services de régulation de la biodiversité fonctionnelle ;
- Services de production (rendement et qualité).
Stratégies testées
Le levier principal du projet est l'agroforesterie, donc la diversification culturale à l'échelle de la parcelle.
D'autres leviers sont mobilisés sur les deux sites, notamment pour la Durette :
- Choix de variétés faiblement sensibles aux ravageurs et maladies ;
- Développement des infrastructures agroécologiques (nichoirs, haies, bandes fleuries…) ;
- forte flore spontanée et éléments naturels ;
- Réduction du travail du sol ;
- Vente directe (permettant une meilleure valorisation des produits) ;
- ...
Résultats attendus
La performance multiple des deux systèmes (TAB, durette) est évaluée sur le long terme, depuis 2016. Une cinquantaine d'indicateurs de suivi sont utilisés pour évaluer ces systèmes : temps de travaux, rendements commercialisables, niveau de dégâts, IFT... En complément, un travail d'évaluation de la prédation naturelle a été lancé en 2019, afin de mieux comprendre l'effet de l'agroforesterie sur la dynamique des auxiliaires (insectes, oiseaux).
Photo ci-contre : Leurre de chenille pour quantifier la prédation dans les arbres (A. Beche, 2019) |