Groupe suivi par la Chambre d'Agriculture de Meurthe et Moselle avec 12 fermes en polycultures et élevage. Il contient des fermes avec des élevages laitiers ou allaitants, mais aussi une ferme avec un élevage de porcs et une autre avec des moutons. L'atelier cultures est toujours important au regard de la production de la ferme. La majorité des fermes est située sur des plateaux assez froids proches de la frontière Belge et Luxembourgeoise. L'objectif du groupe s'articule autour de la recherche de solutions adaptées au contexte local pour une utilisation des produits phytosanitaires en dernier recours.

Cultures principales : Céréales d'hiver, colza d'hiver, tournesol, maïs, orge de printemps, pois de printemps, soja

Spécificités du groupe : Rotation diversifiée, désherbage mécanique, mélanges variétés, cultures associées.

Lycées partenaires : Lycée Pixérecourt

Partenariat local : Opération Agri Mieux Crusnes Chiers, CUMA locale, Communauté de communes et syndicats de rivière

Résultats du groupe 2021

La performance d’usage des produits phytosanitaires du groupe est analysée à partir de la référence d’IFT lorraine fixée à l’entrée dans le réseau. Cette valeur est égale à 4.9 pour les systèmes en polyculture élevage

D’après le graphique ci-dessous, qui regroupe toutes les performances d’IFT des fermes du réseau  suivi par la Chambre d’Agriculture de Meurthe et Moselle, aucune valeur d’IFT ne dépasse la valeur de référence. Le maximum atteint par certaines fermes, certaines années est au maximum proche de 4, soit 80% de la référence. Ce graphique reprend l’évolution des performances en terme d’IFT depuis l’entée dans le réseau, la moyenne des années du démarrage et enfin le détail par année depuis 2017.

L’objectif initial du réseau en 2016 était d’arriver à 50% d’usage des produits phytosanitaires par rapport à la référence. La moyenne d’IFT a été reprise sur les années 2018.2019 et 2020.

6 fermes du réseau ont atteint l’objectif d’usage des produits phytosanitaires. Les autres sont situées entre 65 et 71% , ce qui correspond d’ailleurs à l’objectif qui s’était fixé à l’entrée dans le réseau.

-le projet Biodiversité-

Le projet collectif lancé lors du dernier renouvellement avait pour objectif principal de mieux connaître les éléments de biodiversité. Pour cela nous avons utilisé les protocoles de l’observatoire agricole de la biodiversité existants.

Comment interpréter les résultats obtenus ?

Le suivi de la biodiversité repose sur des protocoles normalisés. Pour autant, les analyses de résultats sont complexes car les évolutions sont dues à plusieurs facteurs : des facteurs directement en lien avec la parcelle contrôlables par les agriculteurs (culture implantée, travail du sol…) et des facteurs indirectement en lien avec celle-ci qui eux ne sont pas forcément contrôlables (température, pluviométrie…).

L’évolution de la biodiversité est influencée par les activités humaines. Changer ou adapter certaines pratiques agricoles peut avoir des effets positifs sur la biodiversité. L’installation d’infrastructures agro-écologiques (IAE) (haies, zones enherbées, bandes fleuries…) est un exemple de solution pour favoriser l’implantation de la biodiversité. Pour chaque parcelle suivie, un relevé de ces infrastructures a été réalisé dans une bande de 200 mètres autour.

Les résultats pluriannuels de notre secteur ont été comparés aux résultats recueillis sur l’observatoire France.

Tableau bilan des données annuelles moyennes des OAB du Pays haut et de la France

Par rapport au reste de la France, le Pays haut est moins riche en abeilles sauvages et en papillons,respectivement suivant les années de 56% à 78% et de 23% à 37%. Par contre il est plus riche en invertébrés et en vers de terre respectivement suivant les années de 55% à 666% et de 50% à 383%.

Objectifs du nouveau projet 2022-2026

L’idée principale pour le nouveau projet est de quantifier l’intérêt des produits phytosanitaires dans un système évolué, ou un système re-construit. En effet, la majorité des agriculteurs a réinitialisé l’élément principal à sa disposition : la rotation en zone intermédiaire. Or toutes les références à disposition pour l’efficacité de la chimie portent sur des systèmes que l’on imagine très intensif.  Tout simplement car la caractérisation des situations de résultats d’essais de chimie n’est jamais présentée !

En marchant, l’idée a émergé d’obtenir des repères sur notre territoire sans utilisation de produits phytosanitaires en systèmes évolués. Les agriculteurs du groupe vont mettre en place sur une parcelle, ou bien une partie de parcelle de leur ferme une expérience inédite : produire sans aucun produit phytosanitaire.

Retrouver les résultats des fermes Dephy dans les journées techniques régionales