Levier PIC "Adapter la gestion des bordures de champs à la biodiversité"

On appelle bordures de champs,  l’espace compris entre la zone travaillée et tout autre milieu : un chemin, un cours d’eau, un bosquet, une autre parcelle. La gestion de ces bordures peut être adaptée afin de favoriser la biodiversité tout en limitant les risques de prolifération des adventices sur la parcelle. 

Ressources associées

Une bordure de champ est une Infrastructure Agroécologique qui peut se présenter sous différentes formes : banquette herbeuse, clôture, talus, fossé, etc. autant de milieux vitaux pour la flore naturelle et de très nombreux arthropodes, sans oublier la petite faune (hivernage et alimentation). L’intérêt pour la biodiversité est important, d’autant plus dans les régions de grandes cultures, où les ces zones sont les uniques espaces non perturbés par l’homme.

Traditionnellement, les bords de champs sont tondus ou broyés en mai - juin dans le but d'éviter la dissémination d'adventices dans les parcelles. Pourtant, en moyenne, on estime que moins de 25% des espèces recensées dans ces milieux sont également présentes dans les 2,5 premiers mètres de la zone cultivée. La plupart des espèces envahissantes se gèrent aisément grâce aux techniques culturales.

Adapter l'entretien de ces bordures de champs permet donc de favoriser la biodiversité : continuité écologique, zone refuge, nidification de certains oiseaux, ressources mellifères pour les pollinisateurs, etc.

La gestion différenciée des bordures de champs peut être conduite selon les principes suivants :

• Ne pas intervenir trop souvent sur ces bordures
• Intervenir en dehors des périodes de reproduction et de nidification
• Repérer les adventices à risques ou envahissantes, susceptibles de coloniser la culture et ne faucher qu'aux endroits où elles sont présentes (ex: brome stérile, ambroisies...)
• Rester vigilant et observer les colonisations d'adventices en bords de champs
• Privilégier le fauchage au broyage et exporter les résidus plutôt que de les laisser sur place.
• Limiter la vitesse des engins et utiliser un système d'effarouchement.
• Préserver les bordures des passages d'engins et des dérives d'engrais et de produits phytopharmaceutiques