Les priorités du Plan Châtaigne couvrent cinq axes principaux :

• Réduction des pourritures du fruit : un enjeu crucial pour la qualité de la production.
• Santé des arbres : ciblant notamment la lutte contre la maladie de l’encre et le chancre de l’écorce, qui affaiblissent durablement les châtaigniers.
• Résilience face au Changement Climatique : adaptation des pratiques culturales pour faire face aux sécheresses et aux autres impacts climatiques.
• Lutte contre les Chenilles Foreuses : contrer les dégâts causés par des ravageurs comme le carpocapse, le balanin et la tordeuse.
• Sélection de Matériel Végétal Résistant : mise en avant des variétés capables de résister aux maladies et au climat changeant.

Ces programmes sont pilotés par des organismes tels que le CTIFL, l’INRAE, le CNRS, Invenio, et la Chambre d’agriculture de l’Ardèche.

La stratégie du plan privilégie des solutions de biocontrôle pour répondre aux besoins de plus de 60 % des châtaigneraies conduites en agriculture biologique. Cela inclut des technologies pour une application précise des produits, des mesures prophylactiques, et des techniques de biostimulation pour renforcer les défenses naturelles des arbres. Éric Bertoncello, du Syndicat National des Producteurs de Châtaignes, souligne l'importance de rendre ces innovations accessibles et rentables pour les producteurs.

Le Plan Châtaigne prévoit également de nouveaux débouchés pour le produit. En plus de l'alimentation, la châtaigne est envisagée pour des filières de transformation innovantes, augmentant ainsi la valeur ajoutée des produits issus des châtaigneraies françaises.

En attendant la validation finale du ministère pour le lancement effectif de ces initiatives, la filière reste mobilisée pour voir ce plan se concrétiser, avec l’objectif d’assurer la durabilité et la rentabilité des châtaigneraies françaises.