Le Mildiou de la vigne
Le mildiou est une des principales maladies de la vigne, occasionnant chaque année des dégâts plus ou moins importants. Il est présent dans la grande majorité des vignobles du monde. Il sévit sur vigne en France depuis de très nombreuses années, son introduction dans notre pays remonterait à 1878.
Plasmopara viticola est un oomycète et non un champignon. Cela lui confère une biologie particulièrement liée à l’eau et son cycle est facilement modélisable. Consulter l’article "Mildiou de la Vigne" de la base ABAA pour plus de détails.
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OAD EPIcure pour la surveillance
Des OAD modélisent les risques d’apparition du mildiou selon les conditions météorologiques et les cas d’apparition reportés sur le territoire. EPIcure est un système d’information autour des modélisations des maladies de la vigne. Il repose sur les modèles de prévision des risques épidémiques en viticulture, sur des réseaux de données météorologiques et des réseaux de parcelles témoins.
Une action CEPP cible la surveillance et l'évaluation du risque mildiou à l'aide d'OAD : "Accompagner l'exploitant agricole pour le déclenchement des traitements anti-mildiou sur vigne au moyen d’un OAD de prévision et de conseil tracé à la parcelle"
Il n’est pas facile de lutter préventivement contre le mildiou de la vigne. Ces quelques pistes permettent cependant de réduire l’inoculum et les contaminations :
- Éviter l’accumulation de l’eau dans les rangs.
- Supprimer régulièrement les pousses basses et rejets traînant sur le sol ou se développant sur la souche (épamprer).
- Planter des cépages moins sensibles au mildiou
- Améliorer au maximum l’aération de la végétation afin d’en diminuer l’humidité
- Éliminer les résidus de cultures contaminées
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Utiliser des cépages résistants
La création de variétés de vignes résistantes aux maladies fongiques s’est accélérée depuis une quinzaine d’année. Elle s’inscrit dans la stratégie menée par la filière vitivinicole pour réduire son utilisation des produits phytosanitaires. La recherche a effectué un énorme travail sur la mise au point de cépage résistants aux principales maladies de la vigne dont le mildiou. Un observatoire national a été mis en place afin de mieux suivre la durabilité de ces résistances.
Le réseau DEPHY a inclus ce sujet dans ses expérimentations. Une fiche système et un focus thématique vous donnent des informations sur le suivi expérimental des variétés résistantes :
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Consultez la fiche système DEPHY RES - système conçu autour de l’utilisation de ces cépages résistants au mildiou et à l’oïdium.
- Consultez la focus thématique DEPHY Ecoviti - utilisation de la résistance variétale au mildiou et à l'oïdium
Par ailleurs, une nouvelle action CEPP concerne cette solution préventive : "Réduire les traitements au moyen de cépages résistants".
Outre le matériel végétal, il existe quelques méthodes alternatives de lutte contre le mildiou. De nouvelles solutions contre le mildiou de la vigne font l’objet d’expérimentation. Celles-ci sont l’œuvre de l’IFV et de l’ITAB. De même, la problématique de la réduction des doses de cuivre a fait l’objet de nombreuses recherches.
2 actions CEPP sont associées à la lutte contre le mildiou, elles concernent le biocontrôle (voir ci-contre). L'expérience des agriculteurs engagés en Agriculture Biologique est aussi intéressante sur cette maladie, comme le montre le cahier technique présenté ci-contre.
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Cahier technique BIO Mildiou de la vigne - 14 règles d'or
2016 : une pression mildiou jamais connue depuis 40 ans. C’est la problématique principale des vignerons des Pays de la Loire. La CAB publie donc un cahier technique qui est le résultat de plusieurs années d’observations, d’essais et d’approfondissement des connaissances des vignerons Bio et Biodynamistes des Pays de la Loire accompagnés par la CAB Pays de la Loire.
Même si des solutions sont désormais disponibles, la lutte chimique reste le moyen le plus important contre le mildiou de la vigne. Il est donc indispensable de l’optimiser afin de réduire de manière conséquente l’usage des fongicides qui constitue encore la part la plus importante de l’IFT sur vigne.
Des outils ont été ainsi développés par l’IFV pour réduire les quantités de fongicides épandus et leur utilisation fait l’objet de nombreux témoignage par des acteurs de terrain. Optidose est un outil de raisonnement des doses de produit selon l’évaluation des risques phytosanitaires. DeciTrait est un autre outil dont l’objectif est de gérer les traitements, les obligations règlementaires et les bonnes pratiques visant à limiter l’apparition de résistances.
La résistance des maladies de la vigne aux produits phytopharmaceutiques est une problématique importante qui oblige les viticulteurs de se diriger vers la protection intégrée. Chaque année, un groupe de travail associant des acteurs du monde viticole produit une note nationale sur ce sujet (voir ci-contre). Le réseau R4P propose une fiche présentant les résistances du mildiou de la vigne aux PPP.
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Retour d'expériences d'établissements de l'enseignement agricole
Gestion du mildiou et de l’oïdium de la vigne : de l’estimation de la pression maladies à la pulvérisation confinée
Aujourd’hui, les établissements de l’enseignement agricole expérimentent différentes méthodes pour optimiser ces traitements et développer des moyens de lutte alternatifs à l’utilisation de produits phytosanitaires. Les établissements publics locaux (EPL) d’Avize et de Bordeaux-Gironde expérimentent notamment l’association de leviers agronomiques (prise en compte des conditions météorologiques, de la pression maladie, du choix de la variété, etc.) en optimisant les traitements phytosanitaires (fréquence et dose des traitements, mode de pulvérisation, etc.) pour la gestion de ces maladies, tout en essayant de limiter la quantité de produits utilisé.