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Thématiques de protection des cultures
Des leviers ou techniques alternatives aux produits phytosanitaires conventionnels et d’autres ressources regroupées en 5 grandes thématiques, pour mettre en oeuvre la protection intégrée des cultures.
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Auxiliaires & bioagresseurs
Ressources PIC en région et à l'international
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Dispositif clé du plan Ecophyto, DEPHY a pour but d'éprouver, valoriser et déployer des techniques et systèmes agricoles, économes en produits phytosanitaires et multiperformants, pour l'ensemble des filières végétales.
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Décryptage de problématiques
Cet espace a pour vocation de décrypter des problématiques à forts enjeux pour la protection des cultures. Il propose des centres de ressources pour accompagner les acteurs dans l'utilisation des alternatives existantes.

Projet ARDECO

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Année de publication
  (mis à jour le 25 fév 2025)
Source :  Parsada, Ecophyto 2030
Réferences : 
Projet PARSADA (2024-2027)

ARDECO : Anticiper les Retraits des substances phytosanitaires par le Développement d’une infrastructure distribuée d’Ecologie Chimique Opérationnelle, générique et haut débit

Appel à projets PARSADA 2024


L’olfaction joue un rôle fondamental dans les comportements clés des insectes, comme la recherche d’une plante-hôte, d’un site de ponte ou d’un partenaire sexuel. Face au retrait d’un nombre croissant d’insecticides, la manipulation des comportements olfactifs apparaît plus que jamais comme un levier incontournable des solutions de biocontrôle d’insectes ravageurs. Les médiateurs chimiques volatils utilisés dans le biocontrôle sont des biomimétiques des composés utilisés par les insectes pour communiquer entre eux et percevoir leur environnement. Ils sont utilisés pour de la surveillance par piégeage, du piégeage de masse « attract-and-kill », de la confusion sexuelle ou du « push-pull » (repousser le ravageur de la culture tout en l’attirant ailleurs).


Néanmoins, l’utilisation des médiateurs chimiques en protection des cultures contre les insectes reste limitée en raison de verrous opérationnels et techniques, économiques et scientifiques. ARDECO est une infrastructure d’Ecologie Chimique qui propose de lever ces verrous en accélérant les processus R&D. Elle vise à créer une plateforme haut débit sur le biocontrôle opérationnel par la maîtrise de tous les concepts et outils de l’écologie chimique. Elle est organisée en 4 axes :

  • Combiner des approches d’écologie chimique directe (partant des comportements olfactifs des insectes), et d’écologie chimique inverse (partant de leurs récepteurs olfactifs) pour prédire, identifier et valider des médiateurs chimiques permettant de manipuler le comportement des ravageurs ou de leurs ennemis naturels dans les agrosystèmes.
  • Optimiser la formulation et la diffusion des médiateurs chimiques candidats selon les insectes visés et les stratégies envisagées.
  • Valider la diffusion des médiateurs chimiques en conditions de production et optimiser le positionnement des diffuseurs.
  • Transférer et disséminer les nouvelles solutions vers le plus grand nombre possible d’acteurs.

ARDECO est structuré sur toute la chaîne, en regroupant :

  • Les Instituts Techniques Agricoles de nombreuses filières. Ils assurent une veille sur l’émergence de problèmes et apportent leurs connaissances sur la biologie et l’écologie des ravageurs.
  • Quatre laboratoires de recherche académiques complémentaires (iEES-Paris 1, IGEPP 2, PSH 3, ICN 4) qui partagent des objectifs communs autour de l’olfaction et du biocontrôle.
  • Des acteurs privés du biocontrôle (Agriodor, Koppert, Compagnie des Amandes) qui seront garants de la sélection des stratégies prioritaires par la connaissance des contraintes économiques, environnementales, sociétales et des critères d’homologation.

La présence des Instituts Techniques Agricoles et des compagnies privées dans le consortium assure l’adoption et le déploiement des solutions proposées en phase avec le besoin des agriculteurs.
ARDECO porte sur 9 espèces choisies pour leur diversité taxonomique, écologique, de plante-hôte et dommages occasionnés. Cette diversité a pour objectif de démontrer l’efficacité des médiateurs chimiques et développer une généricité permettant à terme l’ouverture de l’infrastructure à d’autres insectes (ravageurs ou auxiliaires), en lien avec les différentes filières agricoles.
 

Thèmes abordés : Bioagresseurs ciblés (Insectes ravageurs des cultures : altise du colza, altises du lin, guêpe de l’amande, puceron vert du pêcher, mouche du chou, noctuelle baignée, noctuelle de la tomate, mouches des fruits); Insectes auxiliaires : carabe du fraisier; Ecologie chimique directe et inverse - tests en conditions de laboratoire, validation en conditions terrain, exploitation 

Organisme chef de file : INRAE

Liste des partenaires : Le consortium rassemble 12 partenaires : 4 partenaires académiques (iEES, IGEPP, PSH, ICN), 5 Instituts Techniques (Arvalis, FNAMS, Terre Inovia, Unilet, ASTREDHOR) et 3 partenaires privés (Koppert, Agriodor, Compagnie des Amandes). 

Subvention accordée : 6.8 M€ 

Années de début et de fin du projet : 01/10/2024 - 30/09/2029

 

Les objectifs du projet
  • Anticiper les futurs retraits européens de substances chimiques afin de limiter la dépendance des agriculteurs aux insecticides de synthèse.
  • Accélérer la recherche et le développement d’alternatives aux insecticides en développant des solutions innovantes de régulation et biocontrôle des insectes ravageurs des cultures basées sur l’écologie chimique (utilisation de médiateurs chimiques - phéromones, kairomones, allomones).
  • Améliorer la protection de la santé et de l’environnement, en mettant en avant une approche intégrée dite "Une seule santé".
  • Mettre en place une plateforme technologique nationale permettant l’identification et le criblage à haut débit de nouveaux médiateurs chimiques pour une application agricole efficace.
  • Structurer la collaboration scientifique et industrielle en connectant des laboratoires de recherche, des instituts techniques agricoles et des entreprises privées impliquées dans le biocontrôle.
  • Faciliter le transfert des technologies et le déploiement de solutions auprès des agriculteurs et autres parties prenantes
  • Formation via l’organisation de formations et d’écoles d’été pour la diffusion des connaissances en écologie chimique.
  • Dissémination auprès des parties prenantes via des conférences, publications et séminaires.
     
Les résultats attendus
  • Identifier la nature et les conditions d'utilisation des composés organiques volatils (COV) jouant un rôle clé dans le comportement des insectes ravageurs.
  • Proposer un workflow générique pour le développement de solutions basées sur les COV.
  • Mettre en place des plateformes, méthodes et outils interconnectés pour accélérer la recherche, le développement et le déploiement de ces solutions.
  • Créer des protocoles et recommandations d’utilisation pour les agriculteurs.
  • Publications scientifiques en libre accès
  • Réduction de la dépendance aux produits phytosanitaires traditionnels.
  • Contribution à l’évolution des réglementations en matière de biocontrôle.
  • Meilleure acceptabilité et adoption des alternatives par les agriculteurs grâce à des tests et démonstrations en conditions réelles