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Projet MOBACCLIM

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Année de publication
  (mis à jour le 23 mai 2025)
Source :  Parsada, Ecophyto 2030
Réferences : 
Projet PARSADA (2024-2027)
Parsada

MOBACCLIM : MOBilisation transversale de la lutte biologique par ACCLIMatation pour les filières de production françaises 

Appel à projet PARSADA 2024


La lutte biologique par acclimatation (LBA) consiste à restaurer des équilibres biologiques perdus pendant une invasion biologique, en introduisant des ennemis naturels spécifiques de bioagresseurs (ravageurs, adventices) arrivés en France sans leur cortège d’ennemis naturels. La LBA est la méthode de biocontrôle présentant le meilleur rapport « coût/bénéfice » dans la mesure où l’établissement permanent d’ennemis naturels fournit un service de régulation pérenne aux agriculteurs. Même quand le niveau de régulation est partiel, il permet de diminuer la pression et ainsi d’utiliser et combiner des méthodes préventives ou inoculatives. Au mieux, la LBA peut aboutir à un contrôle suffisant pour faire passer les densités du ravageur sous les seuils de dégâts (cas récent du cynips du châtaignier).

La LBA est très sous-utilisée en France (peu de programmes) et sous-exploitée même quand elle mène à des succès. De plus, son impact n’est pas maximisé puisque les filières et les territoires ne bénéficient pas équitablement des lâchers d’auxiliaires. Le transfert post-LBA est donc un enjeu fort, qui nécessite des actions concertées avec les filières. Par ailleurs, à toutes ses étapes, la LBA nécessite des améliorations en termes de taux de succès et d’efficience.

Le projet MOBACCLIM a pour ambition de répondre point par point aux faiblesses évoquées ci-dessus. Le projet impulse une nouvelle vague de programmes contre trois insectes ravageurs (le lépidoptère polyphage Helicoverpa armigera et des psylles vecteurs de virus sur agrumes) et deux adventices (Datura stramonium et Amborisa artemisiifolia). La mise en œuvre de LBA contre les adventices est une première en France alors même qu’elle est utilisée avec succès à l’étranger. MOBACCLIM vise également à maximiser l’impact de deux programmes déjà débutés (contre Cydia pomonella et contre Drosophila suzukii). Ceci sera effectué en organisant un transfert post-LBA (matériel biologique, savoir-faire de production et lâcher, etc.) aux acteurs des filières et territoires, qui pourront ainsi mettre en œuvre des introductions additionnelles, voire créer des productions locales d’auxiliaires permettant des stratégies de redéploiement territorial.

L’impact attendu du projet est la mise à disposition de nombreuses filières (pomme, noyer, fruits rouges, grandes cultures, tomates, agrumes) de solutions de régulation permanente associant stratégies LBA et post-LBA, dans des situations où des matières actives agrochimiques à large spectre étaient préalablement utilisées.

Le projet MOBACCLIM regroupe 20 partenaires dont 2 établissements publics de recherche et enseignement, 5 instituts techniques, 4 FREDON, 3 chambres d’agriculture, 2 CETA et 1 organisme interprofessionnel. Le projet est organisé en 2 WorkPackages (WP) principaux de mise en œuvre de nouveaux programmes ou de transfert post-LBA, appuyés par 2 WP transversaux amenant des compétences organisationnelles ou sur la caractérisation des organismes. Un WP de maximisation d’impact par la dissémination, communication, l’engagement des parties prenantes et la formation est aussi prévu. Enfin, l’ensemble est porté par un WP de coordination scientifique et technique et de gestion.

Thèmes abordés : Lutte biologique par acclimatation contre 7 bioagresseurs d’importance agronomique : des adventices (Ambrosia artemisiifolia, Datura stramonium) et des insectes (Helicoverpa armigera, Diaphorina citri, Trioza erytreae, Drosophila suzukii, Cydia pomonella).

Organisme chef de file : INRAE

Liste des partenaires : Le consortium regroupe 20 partenaires : académiques (INRAE ISA, INRAE HORTI, INRAE UEA, INRAE PSH, Université Côte d’Azur), instituts techniques (ASTREDHOR, CTIFL, IFPC, INVENIO, UNILET), des stations et organisation professionnelles agricoles (Chambres d’Agriculture d’Ardèche, Chambre d’Agriculture du Rhône, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, CETA Cavaillon, FREDON Centre-val-de-Loire, FREDON Grand-Est, FREDON Nouvelle-Aquitaine, GRCETA Basse-Durance, POLLENIZ, SENURA)

Subvention accordée : 5,6 M€ (montant total du projet : 8 M€)

Années de début et de fin du projet : 1/01/2025 – 31/12/2029
 

Objectifs du projet

Dans le contexte décrit plus haut, les objectifs du projet MOBACCLIM visent à : 

  • Élargir l’utilisation de la LBA à la régulation des adventices, première cause d’usage de matières actives [= 1ère en France]
  • Mener de front 6 opérations de lutte biologique contre 7 bioagresseurs agronomiques
  • Accueillir et accompagner des opérateurs de LBA (une opération portée directement par un ITA) [= 1ère en France]
  • Optimiser les méthodologies/démarches pour maximiser les taux de succès et minimiser les risques
  • Capitaliser/transférer les méthodologies pour augmenter l’impact pour les filières
     
Les résultats attendus
  • Nouvelles solutions opérationnelles pour lutter contre 7 bioagresseurs majeurs
  • Mise en place d’un nouveau modèle organisationnel pour la priorisation et le cofinancement des programmes ainsi que la mise en œuvre opérationnelle de la LBA en France
  • Mise en place de pilotes de production post-LBA gérés par les filières et permettant des redistributions d’auxiliaires à l’échelle territoriale
  • Création d’un centre de ressources, d’expertise et d’accompagnement de la LBA en France (lien avec Grand Défi Biocontrôle et Biostimulation)