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Projet QUANDINSKII

Arboriculture
Fruits à noyau
Année de publication
  (mis à jour le 28 Aoû 2025)
Source :  Parsada, Ecophyto 2030
Réferences : 
Projet PARSADA (2024-2027)
PARSADA

QUANDINSKII : Quantification des infestations et recommandations de gestion des réservoirs de Drosophila suzukii initiant les premières contaminations des cerisiers à l’échelle du paysage et locale (plantes sauvages et ornementales, cerisiers des particuliers, composteurs)

Appel à projets PARSADA 2024


Le projet QUANDINSKII s’inscrit dans le contexte des dégâts causés sur les cultures de cerises par Drosophila suzukii, la « drosophile à ailes tachetées », une mouche exotique envahissante originaire d’Asie. Depuis 2008, cet insecte a connu une expansion rapide de son aire de répartition et détruit aujourd’hui les cultures de petits fruits sur presque tous les continents. Son impact est particulièrement fort sur les cultures de cerises, engendrant de lourdes pertes de production et amenant fréquemment à l’abandon des parcelles voire à l’arrachage des arbres. Aucune solution de lutte à la fois efficace et environnementalement durable n’a été trouvée jusqu’à présent, alors que les politiques européennes s’orientent vers l’anticipation du retrait des substances actives de protection des cultures. Hormis les fruits cultivés, les larves de la mouche se développent aussi dans de très nombreux fruits sauvages, ornementaux, dans les cerisiers des jardins et dans les composts. Par ailleurs, les mouches adultes circulent entre divers habitats naturels du paysage et les parcelles de culture, expliquant certaines limites des stratégies actuelles de protection phytosanitaire uniquement centrées sur l’échelle locale de la parcelle cultivée.

L’objectif du projet QUANDINSKII est de développer des techniques alternatives de lutte prophylactique précoce basée sur la connaissance du cycle écologique de la mouche, à l’échelle du paysage et de la parcelle, bien avant la fructification des cerisiers. Plus spécifiquement, ce projet cible la gestion des réservoirs naturels et anthropiques du ravageur entre la sortie de l’hiver et les premières infestations des cerisiers. L’hypothèse de travail centrale est qu’une gestion ou un contrôle très précoce de certaines plantes ornementales et sauvages clefs, des cerisiers abandonnés et/ou ceux des jardins, et aussi des composts et des micro-habitats permettrait de réduire et retarder les infestations des premiers fruits cultivés comme ceux des cerisiers. En effet, un certain nombre des plantes hôtes de la mouche, mais aussi les composts servent de passerelles à Drosophila suzukii entre la sortie de l’hiver et les premières infestations des cerises. En connaissant et agissant sur ces réservoirs clefs de début de printemps, période où les populations de la mouche sont déjà affaiblies par l’hiver, il serait alors possible de réduire la dynamique précoce du ravageur. Ce projet ambitionne de produire des recommandations de gestion préventive de ces réservoirs de Drosophila suzukii initiant les premières infestations des cerisiers. Des recommandations techniques seront fournies aux filières des fruits et permettront de mieux gérer les plantes (identité des plantes à risques, quantification du risque, temporalité et méthodes d’intervention, de taille, etc.) ou les composts et micro-habitats dans et autour des exploitations. Ces recommandations intégreront la fonction de biocontrôle des parasitoïdes.

Thèmes abordés : Drosophila suzukii, cerises, réservoirs de ravageurs, plantes hôtes, cerisiers abandonnés, composteurs, micro-habitats, parasitoïdes, biocontrôle, méthodes alternatives préventives précoces, prophylaxie.

Organisme chef de file : Université de Picardie Jules Verne (UPJV).

Liste des partenaires : Université de Picardie Jules Verne, CNRS, Université de Rennes, Université de Tours, INRAE , Bordeaux Science Agro, Université de Rouen-Normandie 

Subvention accordée :  749 235,70 €

Années de début et de fin du projet : 2025-2028
 

Les objectifs du projet
  • Compléter l’état des connaissances sur les réservoirs naturels ou d’origine humaine du bioagresseur Drosophila suzukii, en particulier les réservoirs précoces d’hiver et de début de printemps. Les réservoirs étudiés seront les plantes ornementales et sauvages, les cerisiers abandonnés et/ou des jardins, les composts et les micro-habitats.
  • Identifier les réservoirs des parasitoïdes agents de biocontrôle des drosophiles et la temporalité de leur utilisation pour contribuer à leur maintien et diminuer les populations de Drosophila suzukii.
  • Réduire la dépendance aux substances actives par des solutions alternatives prophylactiques adaptées aux cultures de cerises et intégrant la gestion des réservoirs précoces du ravageur dans la parcelle et le paysage avoisinant (quelles plantes impliquées et quand ? Quelle action ?).
  • Réguler les populations de Drosophila suzukii à l’échelle du système de culture en proposant le déploiement des techniques alternatives aux substances phytosanitaires appliquées sur les cerisiers (gestion des fruits pourrissant et des micro-habitat hivernaux, travail des composts, …).
     
Les résultats attendus
  • L’identification et la quantification des grands réservoirs précoces problématiques de Drosophila suzukii (liste et risques associés aux plantes ornementales hôtes, cerisiers de jardin/abandonnés, composts). Quantification du risque en fonction de la saisonnalité et sous différents climats de la France métropolitaine, permettant de savoir où et quand agir.
  • L’identification des plantes favorisant les parasitoïdes pour un meilleur biocontrôle spontané dans les parcelles.
  • L’exploration de l’utilisation de plantes sentinelles comme indicateurs/prédicteurs précoces (mars-avril) potentiels des risques d’infestations de cerises (mai-juin).
  • La mise au point de nouveaux leviers de traitement des composts en hiver en amont des infestations des fruits
  • La production de fiches techniques claires, illustrées et pratiques de gestion des réservoirs (saisonnalité de taille des plantes, choix des espèces, profondeur d’enterrement des fruits contaminés, etc.)
  • Le déploiement auprès des professionnels de la filière, des exploitants agricoles, via des journées Drosophila suzukii et de présentation des risques (plantes et habitats réservoirs) sur le terrain.