
Système "Bio extensif" - Gironde - OPERA

Description du système
L'objectif de notre projet étant d'analyser les effets locaux des pratiques viticoles en interaction avec le contexte paysager, noujs avons réalisé une typologie des pratiques a posteriori pour identifier des grands profils de pratiques, au delà de notre structuration par paire (AB, AC) le long de nos gradients environnementaux. En partant des 52 systèmes suivis et de l'intégralité des pratiques viticoles réalisées par les viticulteurs en plus des variables descriptives de l'intensité d'usage des sols nous avons identifié 4 grands types de systèmes : des systèmes en agriculture biologique extensifs, des systèmes en agriculture conventionnelle extensifs, des systèmes en agriculture biologique intensifs, et des systèmes en agriculture conventionnelle intensifs.
22 systèmes Bio-extensifs (sur 52 systèmes au global) ont été analysés.
Mots clés :
systèmes en agriculture biologique extensif - couverts végétaux - gestion raisonnée - infrastructures agroécologiques
Caractéristiques du système
Ces systèmes se caractérisent par :
- une gestion plus extensive de l'enherbement dans les inter-rangs (3 tontes par an en moyenne) voir l'utilisation de couverts végétaux semés
- aucun herbicide utilisé et un épamprage mécanique ou manuel
- Pas ou peu de traitements insecticides (IFT insecticide moyen = 1, traitement obligatoire)
- Utilisation raisonnée de fongicide (IFT fongicide moyen = 8)
Agronomiques |
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Environnementaux |
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Maîtrise des bioagresseurs |
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Socio-économiques |
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Le mot de l'expérimentateur
La particularité du projet OPERA a été de travailler sur une grande diversité de systèmes de culture localisés dans des contexte paysagers variés pour analyser les effets relatifs des pratiques locales des effets du paysage sur différentes performances, agronomiques, écologiques et économiques. Parmi le types de systèmes suivis, nous avons dégagés 4 grandes catégories qui réunissent des itinéraires techniques comparables : Bio-extensif, Bio-intensif, Conventionnel-extensif et Conventionnel-intensif. Ces profils de pratiques se démarquent également par des performances comparables. A grands traits : les systèmes "Bio-extensifs" ont en moyenne plus de difficultés à gérer les bioagresseurs ou à atteindre leurs objectifs de rendements, présentent des itinéraires techniques plus coûteux mais de bonnes performances en terme de capacité à préserver la biodiversité (en relatif des autres systèmes). Les systèmes "Bio-intensifs" ont de bonnes performances productives pour un coûts des pratiques relativement modéré, présentent de trés bonnes performances en matière de gestion des bioagresseurs mais ne sont pas performants en termes de conservation de la biodiversité. Les systèmes "Conventionnels-extensifs" présentent un entre-deux intéressants puisqu'il possèdent en moyenne de bonnes performances en termes de gestion des bioagresseurs ou de régulation naturelle des bioagresseurs, tout en ayant de bonnes performances en termes de productivité et de préservation de la biodiversité. Les "Conventionnels-intensifs" sont logiquement performants sur le plan de la productivité et de la gestion des bioagresseurs, mais possèdent de mauvaises performances en termes de capacité à préserver la biodiversité. Un aspect intéressant de nos travaux et qu'ils supportent l'idée qu'il n'existe pas de compromis systématiques entre atteintes des objectifs de rendements et capacité des systèmes à préserver la biodiversité et qu'il est possible d'atteindre des situations de synergies si l'on combine certaines pratiques locales à des aménagements paysagers, via le maintien de prairies permanentes dans le paysage apr exemple.
Performances multiples du système "Bio-extensif". Le graphique ci-dessous représente les performances normalisées du système regroupant les niveaux de: pressions de bioagresseurs (pression de Mildiou, Oïdium, Black rot, Botrytis, Scaphoideus titanus, Tordeuses de la grappe), service de régulation naturelle des insectes ravageurs (Régulation naturelle), biodiversité (abondances et diversité multitrophiques - plantes, pollinisateurs sauvages, araignées, carabes, oiseaux), coûts des pratiques et de performances agronomiques (atteintes des objectifs de rendements).
