
Site ASTREDHOR AURA - HORTIPOT 2

Astredhor AURA est une station d'expérimentation de ASTREDHOR basée dans le Rhône à Brindas. La station œuvre sur différents programmes de recherche et d’accompagnement de la filière, sur notamment les thématiques de durabilité des système de production, d’adaptation au changement climatique et enfin d’évolution des pratiques de végétalisation et des palettes variétales.
Climat | Substrat |
Sans chauffage, variation température selon saison (0-35°C) Ventilation par ouvrants latéraux et éventuellement portes dans les pignons (si forte chaleur) |
Substrat avec engrais à libération programmée. Substrat adapté à arrosage goutte à goutte et aspersion |
Niveaux de pression : Maladies |
Niveaux de pression : Ravageurs |
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Les graphiques ci-dessus présentent les principaux bioagresseurs rencontrés sous tunnel froid sur le site. Toute l'année et en fonction de l'humidité on trouve à des niveaux modérés la pourriture grise (Botrytis cinerea) dans le système de culture. Les principaux ravageurs observés dans le système de culture sont le puceron et le thrips toute l'année et en automne différentes larves de noctuelles.
La pression en maladie est globalement très faible, avec une faible présence d'oïdium et de botrytis.
Les ravageurs sont globalement bien plus problématiques :
- Les pucerons sont présents sur toutes les cultures. Ils causent régulièrement des dégâts importants entraînant une perte de qualité des plantes (notamment sur chrysanthèmes) avec une limitation possible du nombre de fleurs.
- Le thrips est retrouvé très fréquemment sur les plantes mais on observe très peu de dégâts, sauf sur certaines espèces sensibles de chrysanthèmes ;
- Les chenilles sont peu présentes mais font vite de gros dégâts, et sont retrouvées sur toutes les cultures, excepté les plantes de diversification.
- Les gastéropodes sont également des ravageurs retrouvés fréquemment, surtout préjudiciables lorsque les plantes sont peu développées ;
- Les cicadelles sont peu problématiques mais en augmentation ;
- Le papillon Duponchelia est ponctuellement retrouvé, mais cela a peu d'impact.
Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur l'homologation des pesticides, la filière horticulture ornementale a vu disparaître de nombreuses matières actives pour lutter contre les bioagresseurs et maladies dans les cultures. Pour les pesticides encore autorisés, leur efficacité contre certains bioagresseurs devient problématique et les conséquences liées aux traitements plus fréquents peuvent être considérables en termes de santé humaine, d’environnement et de résultats économiques des entreprises. Le développement des moyens alternatifs de lutte et le transfert en entreprise sont devenus plus importants pour la filière.
Le dispositif expérimental est situé dans une zone de campagne entourée des haies diversifiées, bande enherbée directement en bords de tunnel.
Système Tunnel froid 100 m² (-100 % IFT) | |
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Dispositif expérimental
La présence de ravageurs et de maladies sur les plantes est notée chaque semaine. A la fin de l'essai, une notation de la qualité des plantes (par classe de qualité) et une analyse technico-économique des pratiques et du rendement sont effectuées. Des photographies sont également prises régulièrement.
Divers aménagements ont été effectués sur la station afin de favoriser la biodiversité (haies diversifiées, aménagement des zones enherbées, fauche raisonnée). Cependant, les essais étant réalisés sous abris, la biodiversité a plus de mal à s'implanter au sein des essais. Pour favoriser une biodiversité bénéfique aux cultures nous nous appuyons sur l'utilisation de différentes plantes de service (plantes piège, plantes fleuries, plantes réservoirs,) comme les calendula officinalis (Soucis)
La parole de l'expérimentateur :
Dans le système de culture étudié on cultive en été les chrysanthèmes en pot pour la Toussaint. C'est une conduite de culture assez technique pour obtenir une plante de qualité et avec une floraison. La consommation des produits phytosanitaires (régulateurs de croissance et pesticides) peut être assez importante. L’évaluation de différentes méthodes alternatives incorporées dans un système de culture innovant nous amène aujourd’hui à la conclusion qu’une baisse considérable d'IFT (environ 50%) est envisageable sans prise de risque importante pour l’horticulteur. Dans le projet nous avons pu faire des itinéraires en zéro-phyto, mais avec encore des coût de production un peu trop important pour les entreprises.