Choisir des produits phytopharmaceutiques présentant les plus faibles risques
Levier PIC "Choisir des produits phytopharmaceutiques présentant les plus faibles risques"
Lorsque des interventions chimiques sont nécessaires, le producteur a la possibilité de choisir, parmi les spécialités autorisées*, celles qui sont le plus spécifiques au problème (cf. lutte ciblée) et qui présentent les moindres risques par rapport à la santé humaine, aux organismes non cibles et à l’environnement.
Ressources associées
Le principe 5 de la directive 2009/128 (voir principes et définitions) précise en effet que : "Les pesticides appliqués sont aussi spécifiques que possible à la cible et ont le minimum d’effets secondaires sur la santé humaine, les organismes non cibles et l’environnement".
Les indications de dangers sont obligatoirement mentionnées sur l’étiquette des produits. Ils peuvent être complétés par une mise à jour des fiches de données de sécurité (FDS). De manière générale, on préfèrera les pesticides sélectifs aux pesticides à large spectre et on alternera les matières actives (et familles de matières actives) afin d’éviter la sélection de bio-agresseurs résistants, les phénomènes de phytotoxicité résultant d’accumulation des produits dans le sol et les dépassements de limites maximales de résidus.
Différents outils (ouvrages, bases de données, logiciels) fournissent par ailleurs des informations plus précises permettant d’affiner le choix :
- effets non intentionnels sur les organismes utiles (auxiliaires prédateurs et parasitoïdes naturellement présents ou introduits par des lâchers, pollinisateurs) : neutralité vs différents niveaux de toxicité. L’utilisation d’un produit toxique pour les auxiliaires peut notamment contribuer à aggraver le problème rencontré en empêchant leur action de régulation des populations de ravageurs. Une bonne connaissance de la faune auxiliaire et des périodes d’activité dans la parcelle permettra d’adapter au mieux le choix du produit ;
- effets non intentionnels sur les organismes nuisibles non cibles : effets freinant ou favorisant (différents niveaux) ;
- effets non intentionnels sur la culture traitée : phénomènes de phytotoxicité ;
- phénomènes de résistances aux produits. A ce sujet le principe 6 de la directive 2008/128 précise que :"L’utilisateur professionnel devrait maintenir l’utilisation de pesticides et d’autres formes d’intervention aux niveaux nécessaires, par exemple par l’utilisation de doses réduites, la réduction de la fréquence d’application ou en ayant recours à des applications partielles, en tenant compte du fait que le niveau de risque pour la végétation doit être acceptable et que ces interventions n’augmentent pas le risque de développement de résistances dans les populations d’organismes nuisibles" ;
- modification des qualités de la récolte ;
- caractéristiques physico-chimiques des produits impactant les transferts vers l’air ou l’eau (base Agritox).
* Les autorisations de pesticides sont délivrées pour un usage précis (culture, bioagresseur, dose, etc.) sur la base de critères d’efficacité mais également d’acceptabilité des risques vis-à-vis de l’homme et de l’environnement (Règlement CE n°1107/2009).
Titre
Fiche GECO 1
Optimiser le choix des matières actives en fonction de leur écotoxicité
Objectif : limiter les impacts des traitements sur l'environnement
Titre
Fiche GECO 2
Optimiser le choix des matières actives en fonction de leur risque de transfert vers l'eau
Objectif : limitent la présence dans la solution du sol
Titre
Fiche GECO 3
Optimiser le choix des matières actives et / ou des formulations en fonction de leur risque de transfert vers l'air
Objectif : Limiter le risque de transfert de matières actives phytosanitaires vers l'air
Sites pratiques
- Base Ecoacs : Catalogue des effets non intentionnels des produits phytosanitaires
- E-phy : Catalogue des produits phytopharmaceutiques autorisés en France
- Base de données PPDB (Pesticide Properties Data Base) - site University of Herdfordshire