Choisir des produits phytopharmaceutiques les plus spécifiques possibles : lutte ciblée
Levier PIC "Choisir des produits phytopharmaceutiques les plus spécifiques possibles : lutte ciblée"
Le ciblage de la lutte consiste à employer des moyens plus spécifiques vis-à-vis des bio-agresseurs et implique donc un diagnostic précis mais également une prévision des risques phytosanitaires.
Ressources associées
Il est important, dans le contexte du plan Ecophyto, de mieux cibler la lutte chimique. Il est à rappeler que le quatrième principe de la protection intégrée implique tout d’abord de privilégier l’utilisation d’une méthode non chimique si elle existe et est techniquement et économiquement viable.
L’emploi d’un moyen chimique oblige à un certain raisonnement :
- par rapport au choix du produit sur ses impacts potentiels (cf. Levier PIC "Choisir des produits phytopharmaceutiques présentant les plus faibles risques")
- par rapport à son positionnement (cf. Levier PIC "Raisonner l'opportunité des traitements phytosanitaires")
- mais également par rapport à l’encadrement technique de ce choix.
En effet, il existe des moyens permettant de mieux choisir techniquement le produit en évaluant ainsi sa spécificité et le spectre d’action de celui-ci. La spécificité du produit permet souvent de ne pas viser des cibles inutiles et peut-être ainsi de préserver une population d’utiles. Pour cela, il faut s’appuyer sur un diagnostic précis avec différents outils de reconnaissance et de surveillance (cf. boite à outils, surveillance), afin d’effectuer un choix des possibilités techniques de lutte chimique (spectre d’action, degré d’efficacité) tout en prenant en compte les impacts environnementaux.
Le couple "spectre d’action – degré d’efficacité" est important à analyser afin d’évaluer l’adaptation du choix du produit à la situation phytosanitaire.
Cette notion de lutte intègre donc un raisonnement complet où le produit employé est la solution qui prend en compte réellement le (ou les) bio-agresseur(s) le(s) plus nuisible(s) tout en évitant d’impacter sur les organismes utiles.
De même, la dose peut être adaptée au stade du bio-agresseur. C’est une technique surtout développée pour les herbicides dont la dose dépend du stade de développement de l’adventice. Cela peut être aussi vrai pour les autres types de produits en fonction des conditions climatiques lors de l’application suivant si elles sont optimales ou non. Toutes ces modulations de dose doivent être faites dans le respect de la réglementation et des conseils d’utilisation délivrés par le fabricant.