Sur blé, la septoriose est fréquemment la maladie la plus préjudiciable (-10 à -20 quintaux). Les autres maladies sont plus rares et vont se développer uniquement lors de conditions inhabituelles. En colza et soja, le sclérotinia est responsable des pertes de rendement les plus sévères (15 quintaux). Sur prairie et notamment sur luzerne, la verticilliose est la maladie la plus redoutée. Le sorgho et les associations céréales/protéagineux sont peu sensibles aux maladies.

Les limaces sont les principaux ravageurs du système de culture Rés0Pest. Toutes les cultures peuvent être touchées. Comme pour le campagnol, la présence permanente d’une couverture végétale dans l’essai (prairies, cultures, bandes enherbées) contribue au maintien de ces ravageurs. Pour les cultures implantées en fin de printemps (sorgho, soja), le risque de dégâts occasionnés par les corvidés (corneilles, corbeaux, choucas des  tours) est très important. La lutte contre ces oiseaux reste difficile et particulièrement celle contre le choucas des tours qui est une espèce protégée. Les insectes ravageurs du colza, charançons et méligèthes, peuvent engendrer quelques dégâts sur la culture. Dans l’essai Rés0Pest et plus généralement sur l’ensemble de l’exploitation où le colza est peu présent, les dégâts   semblent moins importants que chez les agriculteurs voisins. La pression en sanglier est assez faible mais impacte parfois de manière significative les cultures de blé et de colza.

Sur l’essai Rés0Pest, les adventices sont les bio-agresseurs les plus difficiles à maîtriser. Au printemps, les adventices estivales, chénopodes en tête, nuisent fortement au développement  des cultures de soja et de sorgho. Les cultures d’hiver (blé et colza) sont impactées par quelques adventices annuelles comme les renoncules, l’alchémille, le jonc des crapauds ou les agrostis et pâturins. Mais c’est surtout le rumex qui pose le plus de difficulté car cette adventice a la faculté de se développer et de monter à graines dans toutes les cultures de la rotation. Le chardon possède un  développement similaire mais son contrôle reste possible.

Les filières principalement développées dans la région sont : blé tendre d’hiver, colza, orge, maïs, tournesol. Il y a aussi des débouchés possibles pour pois, féveroles, lupin, soja, lin graine et sorgho.

L’essai se situe en zone vulnérable nitrate. Les parcelles à proximité de l’essai sont conduites de manière conventionnelle. Les grandes cultures (blé et colza) sont dominantes dans le paysage environnant.

Le suivi expérimental porte sur:

• Les comptages et mesures de biomasse des adventices ;
• Les comptages et observations de ravageurs et de maladies ;
• Le prélèvement de micro-organismes du sol ;
• La mesure 3 fois par an des reliquats azotés ;
• Les peuplements et les rendements obtenus.

Une bande enherbée de 3 m de large entoure le dispositif. Celle-ci est composée d'espèces prairiales type dactyle, fétuque élevée et trèfle blanc.

Une haie multi-espèces et multi-strate borde l'essai sur 3 faces.