
Projet MIRAD
Le projet MIRAD propose d'expérimenter des systèmes vergers innovants permettant de n'utiliser les pesticides qu'en ultime recours. Il fait suite au projet CAP ReD qui s'est achevé en 2018 et cherche à aller plus loin dans la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires en visant une baisse de 75 % des IFT (hors biocontrôle) dans les systèmes en agriculture conventionnelle et de 100 % dans les systèmes en agriculture biologique.
Les enjeux et objectifs
Le projet MIRAD fait suite au projet CAP ReD qui ambitionnait de concevoir des systèmes de production innovants en verger et qui vient de s'achever, en se concentrant sur la culture d'abricotier. Il s'agit donc d'aller plus loin dans la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires en visant une baisse de 75% des IFT (hors biocontrôle) dans les systèmes en agriculture conventionnelle et de 100% (hors biocontrôle) dans les systèmes en agriculture biologique. Le principe est de n'utiliser les pesticides qu'en ultime recours.
Ce projet est porté par l'INRAE et sera conduit de 2019 à 2024 à travers 15 systèmes de cultures nouvellement implantés, dont 7 en Agriculture Biologique, qui seront répartis sur 5 sites expérimentaux. Dix systèmes de culture implantés dans le cadre du précédent projet CAP ReD seront également maintenus les 3 premières années du projet sur 3 des sites expérimentaux.
Une stratégie intégrant de nouveaux leviers et outils de pilotages
Pour atteindre ces objectifs, de nouveaux leviers et outils de pilotage seront introduits et viendront compléter ceux ayant déjà été éprouvés dans le cadre du projet CAP ReD. Ce sont en particulier pour lutter contre les monilioses sur fleurs et l' Enroulement Chlorotique de l'Abricotier (ECA) que ces choix ont été effectués. Parmi ces techniques innovantes on peut citer :
- L'utilisation de variétés peu sensibles aux monilioses et autres maladies ;
- L'introduction d'animaux en verger (poules) ;
- La mise en place de filets anti-insectes et de bâches anti-pluie ;
- La mise en place de piégeage massif, confusion sexuelle et barrière de glue sur les troncs ;
- La mobilisation d'un nouvel OAD ;
- Désherbage mécanique et/ou bâche tissée pour lutter contre les adventices ;
- Prophylaxie.
Des résultats directement utilisables par les producteurs
Les 5 sites expérimentaux du projet MIRAD vont tester ces dispositifs dès 2019, avec l'objectif d'évaluer l'intérêt de ces systèmes sur les aspects économiques, agronomiques et environnementaux. La large palette de techniques alternatives étudiée permettra de proposer aux producteurs un ensemble de leviers dont les intérêts et inconvénients seront clairement évalués. Les producteurs pourront alors piocher dans ces solutions afin de concevoir leur verger à bas niveau d'intrants, quelque soit leur type de conduite et circuit commercial.