Site SEFRA - EcoPêche 2
La SEFRA dispose de 20 ha sur le site d'Etoile sur Rhône pour réaliser des expérimentations sur fruits à noyaux (pêches, abricots, cerises). Ses axes de travaux sont principalement l'évaluation variétale, l'amélioration des techniques de conduite, la recherche de méthodes alternatives, et le bio. L'essai Ecopêche II est planté sur la plate-forme TAB qui est gérée par la chambre d'agriculture de la Drôme. Le contexte pédoclimatique est représentatif de la moyenne vallée du Rhône.
Climat | Sol |
Méditerranéen | Diluvium alpin, sablo-argilo-limoneux profond |
Niveaux de pression : Maladies | Niveaux de pression : Ravageurs | Niveaux de pression : Adventices |
Les précipitations jumelées à des températures douces entre février et avril entraînent régulièrement de fortes pressions en cloque.
La pression en monilioses dépend de la pluviométrie de l'année.
Dans un contexte global de suppression de traitements insecticides, la pression en forficules a fortement augmenté ces dernières années.
La cicadelle verte de la vigne devient de plus en plus problématique. Son développement dans la région est-il dû au réchauffement climatique?
Aucune adventice n'est particulièrement problématique sur le site.
La SEFRA se situe dans une zone agricole. Les exploitations sont de types maraichères, céréalières, ou arboricoles. Les cultures fruitières dominantes sont l'abricotier et le pêcher. Elles génèrent un besoin important en main d'œuvre saisonnière. Les fruits sont destinés aussi bien à la GMS (Grande et Moyenne Surface) qu'à la vente directe. Quelques exploitations sont installées en bio.
La vallée du Rhône est soumise à des vents parfois violents (mistral ou vent du sud). Ce qui nécessite la mise en place de haies pour protéger les cultures. Au vu de la diversité des types d'exploitations, les productions sont nombreuses. Enfin, la plate forme TAB bénéficie d'aménagements particuliers afin de favoriser la biodiversité : bandes enherbées, nichoirs, mare, haies...
Système ECO-Nectardream (- 70 % IFT) |
Système de référence AB-Nectardream |
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Dispositif expérimental
Description du dispositif expérimental - Les 2 parcelles de 2500m² chacune sont situées sur la plate-forme TAB à 200 m l'une de l'autre. Chaque système dispose de 5 rangs de pêchers plantés en double Y. Les distances de plantations sont 6m x 2 m, soit 555 arbres par hectare. Des arbres "essais", pré-repérés dans chaque rang permettent d'effectuer des comptages aussi bien agronomiques que de bio-agresseurs. |
Les différents suivis vont être réalisés :
- Agronomiques : rendements, déchets, IR et résidus dans les fruits, conservation post-récolte, vigueur et vieillissement de l'arbre...
- Bio-agresseurs problématiques.
- Araignées de la frondaison pour connaitre l'impact de la conduite culturale.
Les différents paramètres vont être enregistrés :
- Itinéraires techniques : fertilisants, irrigation, opérations culturales.
- Temps de travaux.
Ces observations vont permettre l'élaboration d'indicateurs de performance :
- Marges partielles.
- IFT et IFT/tonne commercialisée.
- Coût de la main d'œuvre en euros/kg de pêche et heure de main d'œuvre/tonne commercialisée.
Les différents systèmes disposent de plantes "refuges à auxiliaires" (buis, lavandins, romarins...) au sein des parcelles.
Des haies "brise-vent" entourent les vergers sauf du côté ouest.
Des nichoirs, notamment à chauve-souris sont disposés dans les haies et à l'intérieur des parcelles.
Une bande enherbée type jachère est disposée à l'est du système AB.
La parole de l'expérimentateur :
Le choix de la variété paraît être un facteur déterminant pour permettre de réduire les IFT. Le désherbage mécanique donne satisfaction sur les terrains qui le permettent. Certains produits de biocontrôle sont intéressants : soufre, huile, confusion sexuelle... Le forficule est parfois problématique, la glu n'ayant pas une efficacité totale. Le piégeage massif en complément sera peut-être une solution. Concernant la conservation, il semble aujourd'hui difficile de se passer des traitements phytosanitaires. En effet, pour ce bio-agresseur, les méthodes alternatives manquent d'efficacité, et les variétés sont plutôt sensibles. Enfin, la réduction d'intrants phytosanitaires entraîne une augmentation de la prise de risque. Ce qui nécessiterait une augmentation du prix de vente. Les rendements du Bio sont nettement inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle mais les prix compensent les pertes.