
Système ECO CAP ReD - Sudexpe - MIRAD
Conception du système
Les vergers d'abricotiers français sont déjà très performants dans le cas d'une conduite classique. L'objectif de cet essai est de reconcevoir un verger d'abricotier afin de pouvoir actionner les leviers qui puissent permettent la réduction de l'utilisation de produits phytosanitaires sans diminuer la performance économique et agronomique des vergers.
Mots clés :
Abricot - Innovant - Bâche tissée - Pulvérisation tangentielle - Biocontrôle
Caractéristiques du système
Espèce | Variétés | Porte-greffe | Mode de conduite | Distance de plantation | Année d'implantation | Valorisation | Circuit commercial |
Abricotier | LadyCot | Monclar | Mur fruitier | 5 x 3 m | 2014 | Frais | Long |
Système d’irrigation : Micro aspersion suspendue Gestion de la fertilisation : Ferti-irrigation chimique liquide Infrastructures agro-écologiques : Haies composites, abris serpents, nichoirs, palox aménagé Protections physiques : Bâche tissée pour la gestion des adventices |
Agronomiques |
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Environnementaux |
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Maîtrise des bioagresseurs |
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Socio-économiques |
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Le mot de l'expérimentateur
Ce système Eco-Innovant a été testé et évalué pendant 7 ans sur 5 productions. Durant toute la durée de l’expérimentation, les différents leviers ont pu y être éprouvé, les performances mesurées pour donner une vision fiable sur les conclusions de ce système de culture expérimental.
Certaines thématiques sont encore, au terme de ce projet, de vraies impasses techniques où parfois même le conventionnel est mis à mal et pour lesquelles aucun levier réellement efficace n’a pu être mis en lumière et ce malgré tous les efforts déployés dans le système Eco-Innovant.
Au-delà d’objectifs de réduction à atteindre par des suppressions de traitement, des diminutions de doses ou des substitutions par des produits plus « verts », le maintien d’une production stable et de qualité pour garantir une performance économique a pu être à peu près maintenu au niveau de celui de le référence mise en place.
Avertissement : seuls les principaux leviers mis en œuvre dans le cadre de l’expérimentation et permettant une réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires sont présentés sur ce schéma. Il ne s’agit pas de la stratégie complète de gestion des adventices.
*Tableau à compléter
Leviers | Principes d'action | Enseignements |
Bâche tissée | Barrière mécanique qui empêche les adventices de se développer |
Très bonne efficacité et bon état général même après 10 ans. Coût à l'installation (achat + pose) non négligeable (80H/ha en moyenne) Demande tout de même de l'entretien (nettoyage) 1x/an Ne pas hésiter à couvrir une surface importante du rang (1/3 à 1/2 de l'espace entre deux rangs) |
Tonte de l'inter rang | Gérer les adventices de l'inter rang pour éviter qu'elles ne viennent coloniser la bâche tissée | Nécessite un tractoriste minutieux pour en pas accrocher la bâche lors de la tonte aux abords de cette dernière. |
Avertissement : seuls les principaux leviers mis en œuvre dans le cadre de l’expérimentation et permettant une réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires sont présentés sur ce schéma. Il ne s’agit pas de la stratégie complète de gestion des ravageurs.
*Tableau à compléter
Leviers | Principes d'action | Enseignements |
Vigueur | Maitriser la vigueur afin de limiter l'appétence du verger | Levier complémentaire mais lin d'être suffisant seul. |
Confusion sexuelle | Mise en place de phéromones pour perturber la TOP | Très bonne efficacité de ce levier déjà connu et utilisé. Sur des variétés tardives et/ou en cas de forte pression ne pas hésiter à soutenir la confusion. |
Utilisation de produits "verts" |
Substituer les produits de synthèse chimiques habituellement utilisés dans les stratégies de protection par des produits d'origine naturelle ou des biocontrôles | Certaines stratégies alternatives peuvent fonctionner dans le cadre de pression faibles à moyennes. Pour les pucerons, en cas de pression moyenne et d'inefficacité de la stratégie alternative, l'utilisation de produit chimique de synthèse est inévitable. |
Biodiversité | Mettre en place des infra-structures agro-écologiques pour favoriser les auxiliaires et les installer | Contre certains ravageurs, elles peuvent être un levier efficace, à condition que les cycles des ravageurs/auxiliaires soient en accord et que la pression reste moyenne à faible. |
Avertissement : seuls les principaux leviers mis en œuvre dans le cadre de l’expérimentation et permettant une réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires sont présentés sur ce schéma. Il ne s’agit pas de la stratégie complète de gestion des maladies.
*Tableau à compléter
Leviers | Principes d'action | Enseignements |
Conduite culturale | Aérer les vergers par une conduite en mur fruitier et des tailles en verts afin de limiter les conditions favorables au développement des maladies | Leviers complémentaires mais loin d'être suffisants seuls |
Prophylaxie | Enlever les organes touchés et contaminés par les maladies afin d'assainir le verger, de diminuer la pression de l'année N et N+1 et favoriser une reprise de croissance | Ce levier peut s'avérer efficace sur la reprise de croissance aprés une attaque de monilia sur rameaux, par exemple. Il reste un levier couteux et traduit un échec de la stratégie mise en place |
Utilisation de produits "verts" | Substituer les produits de synthèse chimiques habituellement utilisés dans les startégies de protection par des produits d'origine naturelle ou des biocontrôles | Certaines stratgéies alternatives peuvent fonctionner dans le cadre de pressions faibles à moyennes. Pour le monilia fleurs et rameaux, ce type de stratégie n'est pas efficace en cas de pression moyenne. |
Pour chaque année et chaque maladie, l'efficacité de la stratégie déployée est présentée dans ce tableau où :
- le vert atteste d'une bonne efficacité
- le jaune révèle une efficacité avec des dégâts acceptables
- le orange atteste des dégâts ayant une perte de récolte ou une attaque sérieuse en verger
- le rouge montre une perte sérieuse de récolte ou la mise en péril du verger
Monilia | Oïdium | Maladies de conservation | Rouille | Forficule | TOP | Adventices | |
2019 | |||||||
2020 |
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L'année 2019 est caractérisée comme une année de faible pression des bio-agresseurs à cause des condition climatiques extrêmes.
Les adventices sont très bien gérées grâce à la bâche tissée.
Le monilia des fleurs et rameaux est l'une thématiques dont les solutions alternatives ne sont pas totalement satisfaisante en condition de pression moyenne.
De même, la lutte contre le forficule à base de glu peut être satisfaisante en condition de pression moyenne à faible. En revanche sur des années à forte pressions dans un verger Eco, où le palissage est présents, la lutte avec la glue arrive vite à ses limites.
En revanche certains bio-agresseurs comme les maladies de conservation l'oïdium ou encore la rouille arrivent à être bien géré avec des stratégies alternatives et des leviers culturaux.
Performance environnementales
Les performances environnementales du dispositif Eco-Innovant sont mesurée par l'IFT. Le détail de ce dernier par catégorie de produit permet de voir si les objectifs de réduction ont été atteints.
Les performances mesurées les précédentes années sont également renseignées afin d'alimenter les graphiques et permettre d'avoir une vision globale du comportement des modalités. La composition de l'IFT chimique est la même en PFI au fil des années : une utilisation équivalente d'insecticides et de fongicides, quelques IFT verts et 1 à 2 IFT herbicides. La notion de protection raisonnée se vérifie puisque la quantité d'IFT est variable selon les années, selon les pressions exercées.
La réduction exercée par année est variable. En moyenne on mesure une diminution de -80 de l'IFT chimique sur les deux dernières années du projet qui constitue MIRAD. sur la durée de vie du verger une diminution globale de -60% est réalisée. IL est à noter qu'au début de la vie du verger l'objectif de réduction n'était que de 50%.
Sauf exception, la suppression des insecticides a pu être permise, sauf année exceptionnelle (2017). Les fongicides ont été fortement réduits. Ces réductions ont été majoritairement permises grâce à la substitution avec des produits de biocontrôle et à une diminution des doses utilisées.
Performance agronomiques
Les performances agronomiques sont mesurées par de multiples indicateurs. Les plus parlants et représentatifs de la qualité pour comparer les deux systèmes sont la production et la répartition de calibre, qui influent grandement le chiffre d'affaires.
Ces performances de productions commercialisées permettent de mettre en évidence la production alternée de l'abricot. Cette alternance est plus marquée dans la modalité PFI que dans la modalité ECO. La densification su système à permis d'un peu mieux stabiliser la production.
Les deux calibres les mieux valorisés en abricot en frais sont les calibres 2A et . Le calibre 4A reste mieux valorisé que le A et le B. Aussi, pour évaluer la performance du système, l'indicateur % de 2A et + permet de se faire une bonne idée de la qualité de production de chaque système. Le % de 2A et + est proche pour les deux modalités, bien qu'il soit légèrement supérieur en PFI. Cet avantage ets permis par les à-coups de production favorisant les gros calibres les années moins chargées.
Le dispositif ECO offre un belle performance agronomique, grâce à la densification, qui permet d'assurer une répartition de calibre intéressante et une production un peu plus stabilisée qu'en PFI.
Performance économique
Lors de l'analyse économique on retrouve les phénomènes d'alternance.
L'investissement est plus important au départ pour la modalité ECO ce qui économiquement la rend rentable qu'en 2019, là ou la modalité PFI l'est en 2017.
Il est à noter que les prix de ventes conditionnent énormément ces chiffres de marge. Ils sont donc à recontextualiser avec le contexte économique de chaque année.
Au terme de l'expérimentation, les deux modalités sont comparable d'un point de vue économique avec une dynamique un peu plus lente pour la modalité ECO, pénalisée par l'investissement plus couteux.
Note de 1 à 5 ( 1:Très défavorable ; 2:Défavorable ; 3:Peu favorable ; 4:Favorable ; 5:Trés favorable )
Les deux dispositifs sont très proches.
Le dispositif ECO est très performant concernant les indicateurs environnementaux mais est plus décevant concernant le temps de travail. En terme de performance agronomique et économique ces deux systèmes, bien que différent se voient être équivalents.
Ce système ECO présentent de bonnes performances globales et assez comparables au PFI sur plusieurs points.
Levier |
Avantage |
Inconvénient |
Bâche tissée
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100% d’efficacité à condition de prévoir une largeur suffisante Economie supposée des apports d’eau Résistant sur la vie du verger |
Coût élevé à l’achat Temps de mise en place à ne pas négliger (80-100 heures / Ha) Demande tout de même un entretien annuel |
Pour le moment les vergers avec la bâche n'ont pas été arrachés. Le recyclage de la bâche est une étape qui pour l'heure n'a pas été travaillée et pour laquelle il faudra trouver un circuit de recyclage.
Levier |
Avantage |
Inconvénient |
Pulvérisation tangentielle
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Outil qui permet une réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires en appliquant 80 à 50% de la dose homologuée tout en gardant une efficacité de la protection |
Demande une forme aplatie des arbres pour garantir l’efficacité. Modification du verger, augmentation des investissements, du temps de travail, réorganisation des chantiers de récolte, … Difficile d’atteindre les -50% d’IFT Ce n’est pas une solution à long terme (retrait de produit, …) |
Stratégie alternative / Biocontrôle |
Bien adapté pour certains bioagresseurs (TOP / confusion ; Oïdium / Soufre ; …) Pistes intéressantes en condition expérimentales en post-récolte sur les maladies de conservations mais qui demandent à être travailler en conditions producteurs |
Efficacité insuffisante en cas de forte pression, y compris avec renouvellement soutenu des applications Demande d’accepter des dégâts en vergers Pas de recul sur accumulation de l’inoculum |
* Texte à compléter