Mettre en œuvre une stratégie de prévention pour gérer les bioagresseurs
Approche PIC "Mettre en œuvre une stratégie de prévention pour gérer les bioagresseurs"
Les méthodes de gestion des bio-agresseurs s’appuient sur des pratiques agissant à différentes étapes des cycles des cultures et des bio-agresseurs. Les moyens de prévention peuvent être regroupés selon 3 types de leviers d’actions sur les bioagresseurs : Limiter le potentiel ou le stock initial, Éviter les attaques, Atténuer la pression.
Ressources associées
Les méthodes préventives s’appuient sur des pratiques agissant à différentes étapes du cycle du bioagresseur et/ou de la culture. La mise en œuvre de combinaisons de méthodes ou de leviers identiques ou différents présente l’intérêt de jouer sur la complémentarité des actions et parfois de pallier une action ne remplissant pas complètement ou totalement son rôle. Le principal objectif consiste à minimiser et défavoriser le développement du bioagresseur à tout moment afin de baisser la pression qu’il pourrait exercer sur la culture.
Par ailleurs, cela s’appuie sur trois types de leviers qui permettent ainsi d’agir différemment (voir le schéma). Il est important de connaître l’ensemble des leviers pour un bio-agresseur donné pour pouvoir avoir cette complémentarité voire cette synergie d’action.
Les moyens de prévention peuvent être appréhendés de deux approches complémentaires :
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Choix stratégique = raisonnement en amont du système de production ou d’entretien (matériels, assolement, rotations, aménagements...) nécessitant souvent un investissement financier ou humain, ou une réflexion à long terme
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Choix tactique = réaction raisonnée au contexte parasitaire lors de la campagne.
La prévention et/ou l’éradication des organismes nuisibles devraient être menées à bien, ou s’appuyer, parmi d’autres possibilités, en particulier sur les moyens suivants :
- les mesures d'hygiène et nettoyage,
- l’utilisation de cultivars résistants/tolérants et de semences et plants normalisés/certifiés : matériel végétal,
- les pratiques culturales : rotation, implantation, interculture, etc. et enfin la protection
- et le renforcement des organismes utiles importants : infrastructures agroécologiques.
Ce dernier point est détaillé dans l'approche PIC en lien ci-contre. Il s'agit essentiellement de mesures de type "Action sur le potentiel initial" et "Atténuation".
En amont, des méthodes peuvent être mobilisées pour réduire ou éliminer toutes les formes de conservation des bio-agresseurs (graines, spores, larves, œufs,…). Cela doit conduire à limiter le développement des populations qui sont sources de contamination des cultures. Cela peut aussi porter sur la propagation et la dissémination des bio-agresseurs.
Les stratégies d’évitement consistent à éviter la concordance entre la phase de contamination du bioagresseur et la période de sensibilité de la culture. L’action principale porte sur le décalage des cycles de la culture et des bio-agresseurs. La décision d’arrêter une culture (annuelle) peut être envisagée.
L’atténuation en culture a pour objectif de minimiser les dégâts lorsque la culture et le bioagresseur se trouvent en contact. Ce processus agit via une modification de l’état du peuplement : il s’agit d’augmenter la compétitivité de la culture et d’éviter les conditions favorables au développement et à la propagation du ou des bioagresseurs. L’action principale porte sur la mise en condition favorable de la culture et défavorable des bio-agresseurs.
Définition des solutions directes : préventives ou de rattrapage
Les solutions préventives sont positionnées au début du cycle du bioagresseur afin de diminuer la population initiale ou d'empêcher les attaques précoces.
Ensuite, les méthodes de lutte directe sont des moyens à mettre en action quand le seuil de présence d’un ennemi est dépassé et justifie donc une intervention. Ces solutions de rattrapage permettent de limiter les dégâts lorsque les leviers mis en œuvre auparavant n’ont pas été efficaces. Toute méthode de lutte, biologique, physique, mécanique ou chimique fait partie de ces solutions. Le fait de disposer de solutions de rattrapage peut faciliter la mise en œuvre de stratégies alternatives dont les effets sont parfois partiels. Le recours à ces solutions ne peut cependant pas toujours se faire (impossibilité technique).